22 septembre 2006
LES AUTEURS
04 juin 2006
Synthese générale : partie I
D’après Allan Edgar Poe, Le Mystère de la chambre jaune est une oeuvre qui fait partie des romans a énigme.
Dans ce roman on retrouve la logique qui caractérise le personnage principal. Cela produit un effet de rationalisme.
L’ atmosphère dominante dans le roman, celle du mystère et du suspens, est une caractéristique des romans policiers à énigme. Ceci interroge le lecteur.
Malgré le fait que cette œuvre n’appartient pas au style du roman noir, la plupart des évènements importants se déroulent dans le noir. C’est-à-dire le soir, ce qui rappelle l’atmosphère morbide du roman noir.
On revient sur le personnage principal, Rouletabille, qui est suivi par un confident, ici son ami Sainclair, qui adopte aussi le rôle du narrateur dans le livre. Dans un roman policier a énigme, le parti pris dans le point de vue dans l'histoire, est soit celui de l’ enquêteur (personnage principal), soit celui de son confident. Dans notre cas, le point de vue adopté est celui de Sainclair.
Ce qui caractérise aussi le roman est le respect de l’ordre chronologique des évènements. L’auteur incite le lecteur à reconstituer l’histoire en lui livrant certains éléments suivant cet ordre.
Dans ce roman, on constate que l’évènement tragique qui met en place une intrigue est la tentative d’assassinat de Mlle Stangerson.
Synthèse générale - Conclusion
Partie II : l'adaptation cinématographique
En effet, le livre nous permet de construire le monde que nous lisons, grâce aux descriptions des lieux, objets, personnages, expressions de ceux-ci, les compléments de lieux, de temps sont aussi très importants pour situer l'espace et temps du récit. Notre représentation imaginaire dépend aussi du style d'écriture, qui nous donne des "ailes" pour nous évader dans le monde du livre, pour ne plus avoir aucunes connexions avec la réalité. Le livre est magique.
Par ailleurs, l'adaptation cinématographique du roman nous donne une fausse image de l'histoire : la vue d'images nous empêche de former le décors comme on l'imagine dans le livre, elle nous transforme notre façon de penser. Le film est construit selon le point de vue du réalisateur. C'est lui qui dicte les mouvements des personnages, le placement des décors, qui retranscrit les paroles des acteurs. Le film que l'on voit ensuite au cinéma est en fait l'imagination du réalisateur réadaptée à la réalité.
L'adaptation cinématographique du Mystère de la chambre jaune est plutôt en harmonie avec le roman policier de Gaston Leroux. Mais on peut noter quelques différences par rapport au livre:
- l'action se passe aux alentours de 1920 et non pas 1890 ;
- Rouletabille n'est pas le jeune Rouletabille de 18 ans, il en paraît 20-25 ans ;
- Sainclair, ici plus jeune que Rouletabille, est devenu photographe ;
- les Bernier reprennent également les personnages des Mathieu ;
- l'Homme Vert est devenu un anien chef apache ;
- la Bête du Bon Dieu, un chat dans le roman, est un dindon ;
- le personnage d'Arthur William Rance n'apparaît pas dans le film ;
- les épisodes de la galerie inexplicable et de la petite cour carrée sont espacés de quelques minutes au lieu de quelques jours.
Mis à part toutes ces divergences, ce film nous à tous plu malgré les interventions d'une de nos "compères", frustrée par le manque de fidélité.
La composition et les partis pris
Dans ce texte nous tenterons d’analyser la composition de l’adaptation cinématographique du roman policier Le Mystère de la chambre jaune parallèlement aux partis pris du metteur en scène.
L’histoire se déroule en 1892, dans le château du Glandier. Le metteur en scène nous fait vivre l’histoire à travers les yeux de Sinclair, le confident de Rouletabille. L’action commence dans le train allant vers le château du Glandier. Dans la première scène du film l’enquêteur Rouletabille et son confident Sinclair font la connaissance du juge d’instruction, M. de Marquet, et de son greffier. Cette scène est une scène d’exposition qui nous présente la personnalité de chaque personnage qui se révèlera plus tard dans l’histoire. Rouletabille, le héros de l’histoire, est un enquêteur, sûr de lui-même, prêt à persévérer pour arriver au bout de l’enquête. Sinclair est discret et à l’écoute de son ami. Alors que le juge d’instruction, M. Marquet, est un personnage passionné d’art dramatique, prêt à succomber au mystère de la chambre jaune sans le résoudre. Pareil pour son greffier M. Maleine.
La deuxième scène se déroule au château du Glandier. C’est là que Rouletabille et Sinclair rencontrent M. Robert Darzac, fiancé de Melle Stangerson. Le metteur en scène donne une grande importance à ce personnage mystérieux et inquiet à la fois. Il ne donne pas tous les éléments nécessaires pour faire connaître sa personnalité. A la surprise du spectateur Rouletabille prononce une phrase qui produit un effet sur M. Darzac, effet qui laise le spectateur dans son ignorance. Le metteur en scène fait apparaître Rouletabille comme une personne d’intelligence supérieure avec des connaissances très poussées pour son âge.
Arrivé sur le lieu de l’enquête Rouletabille rencontre le célèbre policier Frédéric Larsan, homme qui inspire le mystère et la sagesse. C’est la première et la dernière fois que Rouletabille, fier de lui-même, aura un tel sentiment pour quelqu’un.
Grâce au père Jacques, le domestique de la maison, Rouletabille pénètre dans la chambre jaune, lieu de la tentative d’assassinat de Melle Stangerson. Le spectateur éprouve ici un sentiment de suspense. Il est toujours surpris par le comportement de Rouletabille qui s’intéresse aux détails les moins importants, comme par exemple un cheveu blond, maculé de sang.
Le metteur en scène, par la suite, décrit la façon dont ce brillant policier, Frédéric Larsan, traite le mystère. Il met en valeur l’opposition créée entre Frédéric Larsan et Rouletabille sur l’identité du coupable. C’est une scène très importante qui montre le décalage entre l’opinion de Rouletabille et de Frédéric Larsan.
Vient enfin la première scène où Rouletabille a un suspect. Le suspect est le garde de la maison, le mystérieux «homme vert». Le spectateur s’identifie à Sinclair et se pose des questions comme s’il était lui-même dans le film.
Pour la première fois on a une explication pour la sortie de l’assassin de la chambre jaune, restée jusque là un mystère, puisque la chambre était fermée et verrouillée de l’intérieur et de l’extérieur. Larsan est convaincu que M. Stangerson a laissé l’assassin s’échapper à cause d’un secret affreux entre ce dernier et les Stangerson. Frédéric Larsan est convaincu que toutes les preuves mènent à l’accusation de M. Robert Darzac. Le metteur en scène montre l’obstination incompréhensible de M. Larsan à propos de la culpabilité de Darzac.
Suite à plusieurs événements produits, exemple « la galerie inexplicable » et le meurtre du garde, Rouletabille décide de partir en Amérique pour récupérer des éléments important qui méneront à la solution du mystère.
Et enfin nous arrivons à la dernière scène du film, la résolution du mystère. Suivant R l’assassin est…Frédéric Larsan, dont la vraie identité est l’escroc Ballemeyer. Cette révélation produit un effet de surprise et de sidération, non seulement aux personnages du film, mais aussi et surtout aux spectateurs. Derrière le crime se cachait la passion amoureuse de Frédéric Larsan pour Melle Stangerson. Celui-ci espérait regagner son amour en accusant Robert Darzac, son rival. Le metteur en scène met en valeur le caractère à double facette de Frédéric Larsan, qui surprend les spectateurs.
Rouletabille fait part à Sinclair de sa découverte en Amérique du secret de Melle Strangerson. Celle-ci a eu un enfant de Frédéric Larsan.
Tout le long du film le spectateur est incité à réfléchir pour reconstituer l’histoire. C’est une œuvre cinématographique qui interroge le spectateur.
Et pour la fin...
Personnellement, c'était le premier roman policier qui m'a laissé si stupéfaite à sa fin et cela m'a assez plu. Toutefois, je ne m'attendais pas à une telle adaptation cinématographique. Plusieurs éléments ne se trouvaient pas en parallèle avec le roman.
Les différences entre le roman et le film
Tout d’abord, il est question de la profession d’un des personnages de l’histoire, de Sainclair. Il est le narrateur, ami et confident du protagoniste. Dans le roman, il est avocat tandis que dans le film, il est photographe.
Un autre élément qui diffère est l’acquisition des armes utilisées par Rouletabille. Dans le roman, ce dernier écrit à Sainclair afin qu’il lui apporte des armes. Dans l’adaptation cinématographique, les armes sont obtenues différemment. Elles sont données par le garde de chasse du château. Les deux amis, très proches l’un à l’autre, sont allés rendre visite à cet homme grand et fort et lui ont demandé des revolvers pour pouvoir se défendre le soir même.
Ensuite, la couleur des cheveux de Mlle Stangerson est autre dans le livre que celle du film. Dans le premier cas, ils sont blonds et, dans le second, bruns. Ceci est constaté par la distinction remarquée lors de la comparaison du livre et du film. D’un côté, le narrateur présente Mlle Stangerson avec des cheveux blonds. De l’autre, cette dernière a les cheveux bruns même si lorsqu’on se trouve dans la chambre jaune, Rouletabille dit avoir trouvé un cheveu blond !
De plus, le garde de chasse de M. Stangerson parle l’espagnol et l’anglais dans le film, alors que dans l’ouvrage, il parle le français.
Synthèse générale
Gaston Leroux, né en 1868 et mort en 1927, a écrit de nombreux romans policiers dont un des plus connus est Le Mystère de la chambre jaune écrit en 1907.
L’histoire se déroule en France, au château du Glandier, en 1892. Le personnage principal, jeune reporter du journal L’Époque, surnommé Rouletabille, est mené à élucider le "mystère de la chambre jaune". Mlle Stangerson, victime d’une tentative d'assassinat, se trouve à moitié assommée dans la chambre jaune, close de l’intérieur ainsi que de l’extérieur. Grâce à une suite d’événements et à l’enquête personnelle de Rouletabille, le mystère arrive à sa fin.
Nous allons analyser par la suite le roman policier à travers l’étude du livre de Gaston Leroux ainsi que son adaptation cinématographique.
14 mai 2006
La composition du roman
L’auteur commence par nous présenter la situation initiale du roman, avec le lieu (au Glandier, sur Epinay-sur-Orge, en France), la date (1892), les personnages principaux (M. Stangerson, professeur de physique ; sa fille, Mlle Stangerson, dévouée à son père depuis quinze ans , Rouletabille, un journaliste d’une logique cartesienne , Sainclair, son ami et confident, etc.) et l’intrigue émouvante. L’auteur nous met dans l’atmosphère morbide et angoissante du roman.
Par la suite, l’auteur développe l’intrigue et plus précisément les différentes étapes de l’enquête menée par Rouletabille, et ses découvertes. L’auteur présente Rouletabille, jeune reporter âgé de 18 ans, qui épate le monde entier avec ses découvertes remarquables. Rouletabille inspecte, cherche et trouve, alors que son ami Sainclair, éternel confident, l’écoute, plein de respect. Sainclair incarne le lecteur naïf et réfléchi. Il essaye de trouver la clef du mystère, sachant au fond, qu’il doit céder ce rôle à Rouletabille. L’auteur présente les différentes étapes du récit sans suivre l’ordre chronologique des événements. Il décrit les événements qui suivent le crime de la chambre jaune. De cette façon, il incite le lecteur à comprendre, à chercher et à élucider le mystère avant que l’auteur « dépose la clef du mystère ». Le lecteur reconstitue peu à peu l’histoire, en essayant de récupérer les pièces manquantes. L’auteur lui donne l’impression d’être un vrai enquêteur.
Et enfin arrive le moment le plus attendu de l’histoire : la solution du mystère ! Les lecteurs ressentent la même émotion que le public présent lors du procès du Mystère de la Chambre Jaune. Rouletabille n’est pas un simple reporter. Il incarne l’intelligence, mais surtout et avant tout la « logique ». L’auteur suit l’exemple d’Edgar Poe, le père du roman policier. Il nous présente un enquêteur obsédé par la logique, par le « bon bout de la raison », comme le prétend M. Joseph Rouletabille.
Lors du procès du crime, l’auteur présente un Rouletabille plein d’humour. Ce gamin amuse le public dans une histoire qui, en soi, n’est que la révélation d’un amour non partagé, de menaces et de peur. L’aisance de Rouletabille, sa facilité d’élucider ce mystère qui a préoccupé tant de brillants policiers, reste un mystère pour nous, les lecteurs. Comme dans le développement, Rouletabille commence par la « fin » et laisse « le début » pour la fin. Il se met à expliquer l’assassinat du garde, le phénomène de la « galerie inexplicable » et termine, enfin, par «le mystère de la chambre jaune ». Les preuves irréfutables que l’auteur fait apparaître peu à peu (les absences de Darzac expliquées par les rendez-vous que lui donne Ballmeyer, la précision avec laquelle il décrit les différentes phases de l’attentat, etc.) et le passé révélateur de Mlle Stangerson, sont des éléments indispensables dans l’histoire, pour faire comprendre au lecteur qu’il ne s’agit pas d’un simple mystère. L’auteur sait que chaque personnage cache quelque chose. Au cours de l’histoire il nous laisse découvrir peu à peu ces secrets qui nous permettent de mieux comprendre l’histoire. Livre impressionnant et mystérieux livre-nous ton secret ! Ô livre sacré !
Lewis
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---> Zoom sur les scènes 2 et 3 du film
Les scènes 2 et 3 de l’ adaptation cinématographique du Mystère de la chambre jaune « correspondent » aux chapitres II et III du livre. |
12 mai 2006
VI / Ce qu'il s'est passé entre 1905 et 1907
1905
7 janvier, Washington : Premier Noir haut fonctionnaire, M. Gran, soutenu par Roosevelt contre l'avis du Sénat.
28 janvier, Paris : Un magazine féminin, Vie heureuse, crée un prix littéraire, le Fémina.
1er avril, Berlin : Liaison téléphonique avec Paris.
25 mai, Meudon : L'aéroplane de Ferber réalise le premier vol en Europe. Gabriel Voisin expérimente sur la Seine le 8 juin un appareil à flotteur tracté par un canot à moteur.
3 juillet, Paris : Le Parlement ratifie la loi de séparation de l'Eglise et de l'État (adoptée par le Sénat le 6 décembre). La veille, entrée en vigueur d'une loi limitant la durée du travail des mineurs à 9 heures.
4 octobre, Dayton, Ohio : Les frères Wright réalisent un vol de 33 minutes et 15 secondes. Le lendemain, ils font sur leur Flyer III 38 minutes et 3 secondes.
10 decembre : Prix Nobel pour trois Allemands : Robert Koch (Médecine), Philipp Lenard (Physique) et Adolf von Baeyer (Chimie).
Berlin : Travaux d'Albert Einstein sur le relativité restreinte ( E=MC²).
1906
7 mars, Finlande : Droit de vote aux hommes et aux femmes de plus de 24 ans, imposables.
19 mai, Simplon : Inauguration du tunnel le plus long du monde, reliant Brigue (Suisse) à Iselle (Italie).
26 mai, Berlin : Première ascension d'un dirigeable simple, le Perceval : long de 48 m, il contient 2 500 m3 de gaz et est alimenté par un moteur à essence de 90 CV.
10 juillet, Paris : Le Sénat vote la loi instituant le repos hebdomadaire obligatoire.
21 juillet, France : Le capitaine Alfred Dreyfus est réintégré dans l'armée et est décoré de la Légion d'honneur. Le jugement du conseil de Guerre de Rennes condamnant Dreyfus a été cassé le 12 par la cour de cassation.
12 octobre, Paris : Première jeune fille reçut à l'Ecole normale supérieur en sciences.
2 novembre, Russie : Léon Trotski est comdamné à la déportation à vie en Sibérie.
24 décembre, Terre-Neuve : Le Canadien Reginald Aubrey Fessenden réalise la première transmission sans fil de la voix humaine.
1907
1er janvier, France : La loi d'assistance aux vieillards indigents entre en vigueur.
2 janvier, France : La loi sur l'Eglise entre en vigueur : elle interdit le maintient des crucifix dans les classes.
15 mars, Finlande : Premières femmes élues dans un Parlement.
15 avril, Vatican : Condamnation de la séparation de l'Eglise et del'Etat en France.
10 juin, Paris : Auguste Lumière présente son procédé de photographie en couleurs.
Juillet : Le cubisme naît au Bateau-Lavoir. Les Demoiselles d'Avignon, Pablo Picasso.
Les Demoiselles d'Avignon, Pablo Picasso.
29 juillet, Dorset : Baden-Powell crée le mouvement scout.
31 août, St Pétersbourg : Triple-Entente.
8 novembre, Paris : Premières images transmises par câble jusqu'à Londes.
10 décembre, Stockholm : Rudyard Kipling reçoit le Prix Nobel de Littérature.
Paris : Naissance des Editions Bernard Grasset.
Parution du Mystère de la Chambre Jaune, de Gaston Leroux, le premier épisode des aventures de Rouletabille.
11 mai 2006
V / Le contexte de la réalisation du film
Affiche du Mystère de la chambre jaune, de Bruno Podalydès.
Fiche technique du film :
Réalisateur : Bruno Podalydès
Pays : France
Date de sortie : 11 juin 2003
Durée du film : 1 h 58
Producteurs : Martine Cassinelli et Philippe Caucheteux
Scénariste : Bruno Podalydès
Photographie : Christophe Beaucarne
Musique : Philippe Sarde
Personnages :
Joseph Rouletabille, par Denis Podalydès
Sainclair, par Jean-Noël Brouté
Inspecteur Frédéric Larsan, par Pierre Arditi
Juge de Marquet, par Claude Rich (ci-dessus, à droite)
Matilde Stangerson, par Sabine Azéma
Professeur Stangerson, par Michael Lonsdale
Robert Darzac, par Olivier Gourmet
Père Jacques, par Julos Beaucarne
IV/ Sur les traces de Gaston Leroux
1887 : Gaston Leroux publie Mon Premier Article dans le journal Le Lutèce. Il publie aussi Le Petit Marchand de Pommes de Terre Frite dans La République Française et L’Homme de la Nuit dans Le Matin entre décembre 1897 et mars 1898.
1901 : Sur mon Chemin
1903 : La Double vie de Théophraste Longuet
1907 : création de la pièce La Maison des juges
1907 : Le Mystère de la chambre jaune (premier épisode des Incroyables aventures de Joseph Rouletabille)
1908 : Le Parfum de la dame en noir
1908 : L'Homme qui a vu le diable
1909 : Le Fauteuil hanté
1910 : La Reine du Sabbat
1912 : L'Épouse du soleil
1913 : Rouletabille chez le Tsar
1913 : Premières aventures de Chéri-bibi
1914 : Rouletabille à la guerre : Le Château noir
1914 : Rouletabille à la guerre : Les Étranges noces de Rouletabille
1916 : La Colonne infernale
1916 : L'Homme qui revient de loin
1917 : Rouletabille chez Krupp
1917 : La Bataille invisible
1919 : Nouvelles aventures de Chéri-Bibi
1920 : Le Cœur cambriolé
1920 : Tue-la-mort
1921 : Le Crime de Rouletabille
1922 : Rouletabille chez les Bohémiens
1923 : La Poupée sanglante
1923 : La Machine à assassiner
1924 : Les Ténébreuses
1924 : La Farouche aventure
1925 : Le Coup d'État de Chéri-bibi
1925 : La Mansarde en or
1926 : Les Mohicans de Babel
1927 : Mister Flow
1927 : Les Chasseurs de danses
Décès de Gaston Leroux
1928 : L'Agonie de la Russie blanche
1977 : Ton maître (roman autobiographique écrit avant 1900 et que l'auteur avait renoncé à publier)
08 mai 2006
Les portraits des personnages
Rouletabille
Un jeune reporter (âgé de 18 ans) du journal Le Monde doit éclaircir le mystère de la Chambre Jaune. Avec des raisonnements pas toujours faciles à comprendre qui peuvent embrouiller parfois le lecteur, il arrive finalement à trouver le coupable. Rouletabille pense, agit et raisonne d’une manière très originale et surprenante pour son âge. De plus, il analyse tout ce qui se dit et se produit de sorte à atteindre son but qui est de trouver l’auteur de la tentative de meurtre de Mlle Stangerson et comment il a pu s’échapper.
À gauche Sainclair, perplexe, a qui Rouletabille (à droite) tente d'expliquer quelque chose.
Ayant la profession d’avocat et étant l’ami de Rouletabille, Sainclair est le narrateur de ce roman policier. Grâce à ses interventions et à ses explications, on a la possibilité de mieux comprendre le déroulement de l’histoire. On constate vite que tout au long du roman il est le confident de Rouletabille.
L’inspecteur Frérique Larsan
Il s’agit du policier de l’histoire, mais aussi de l’auteur de la tentative de meurtre de Mlle Stangerson. C'est un policier très connu pour ses enquêtes couvertes de succès. À la fin de l’ouvrage, on s’informe sur sa double vie et sa liaison avec la victime qui personnellement m’a surprise.
L'inspecteur Frédéric Laran (au centre) et les policiers.
Mlle Stangerson
C'est une jeune et très belle femme aux cheveux blonds âgée de 35 ans dont la vie privée et professionnelle était consacrée à son père. Elle est la principale victime du mystère de la Chambre Jaune. Sa beaut lui a valu les demande en mariage de plusieurs hommes : mais elle a toujours refusé. Finalement, elle va se fiancer avec Robert Darzac. Durant la progression du roman, on apprend une phase bien cachée de sa vie privée gardée à Philadelphie, découverte par le jeune reporter.
De gauche à droite: MrStangerson, sa fille Mathilde soutenue par lui, Arthur Rance et le père Jacques.
M. Stangerson
Physicien et père de Mlle Stangerson. Il a consacré sa vie à la science et à sa fille. Il effectuait des recherches aux États-Unis qui intéressaient le monde savant de l’époque. Le sujet de sa dernière invention était « la dissociation de la matière » et celle-ci a eu lieu en France Il est question d’un père protecteur et cela est prouvé par son attitude paternelle vis-à-vis de Mathilde après la tentative de meurtre de cette dernière.
Robert Darzac
C’est le fiancé de Mlle Stangerson. Il est sans aucun doute un des personnages les plus importants du roman, car il possède des informations essentielles concernant l’éclaircissement du mystère. Il est soupçonné être à l’origine de la tentative par certains personnages comme le juge d’instruction Marquet et l’inspecteur. Cela est dû au fait qu’il reste silencieux sur certains points et répond sans précision aux questions clés qui lui sont posées.
Le père Jacques
C’est le vieux domestique de la famille Stangerson, un personnage de confiance qui est présent tout au long du roman. Attaché aux membres de la famille, il l’est surtout à Mathilde. Il possède plusieurs informations liées à l’affaire de le tentative d'assassinat.
Le père Jacques.
M. Arthur-W. Rance
Un des phrénologues les plus distingués du Nouveau Monde, il est âgé de 45 ans. Il est ami de la famille Stangerson dont il a fait la connaissance à Philadelphie. Il fait son apparition vers la fin du roman.
L’Homme vert
C’est le nom donné au garde de chasse de M. Stangerson. Un homme remarquablement beau aux cheveux gris sel âgé de 45 ans. Coureur de filles, fier de lui-même et possédant une aisance presque aristocratique, ce sont des traits qui le caractérisent. Il apparaît au milieu de l’histoire et se fait tuer à la fin de celle-ci. C’était le seul moyen pour le faire taire.
M. et Mme Bernier
Ce sont les concierges du château habité par la famille Stangerson. Ils sont arrêtés rapidement par la police car soupçonnés d’avoir participé à la tentative de meurtre de Mathilde. Parallèlement, ils sont mêlés à l’affaire du braconnage.
Le père Mathieu
L’aubergiste du Donjon est un personnage dont on a une image négative dès le début. Il a un comportement incorrect vis-à-vis de sa femme et, à travers ses actes, on constate qu’il a un sale caractère.
07 mai 2006
06 mai 2006
Mission (im)possible 3 : chap. XXV
Eh oui, il y a un moment où notre héros decide de nous quitter. Pourquoi donc ? On ne sait pas, on sait seulement qu' il nous abandonne pour partir en voyage en Amérique pendant un mois ou deux. Peut-être a-t-il décidé qu'il serait temps de partir en vacances ?
Dans le chapitre XXV, on a deux actions qui se déroulent en même temps (simultanées) : on en a une qui finit et une qui commence. On a d'un côté le départ du Glandier des deux héros, de l'enquêteur et du narrateur (ainsi donc que du lecteur !). C'est la fin de l'action de l'enquête. De l'autre, on sait que les chapitres qui suivront seront ceux que l'on attendait depuis le début du livre : l'action de l'elucidation du mystère commence (enfin!).
La veille du retour des héros à Paris, Mlle Stangerson avait prononce le mot : "Parle !" à M. Darzac, lors de l'arrestation de ce dernier. Bien évidemment, Rouletabille fait encore preuve de génie puisqu'il est (comme toujours et comme par hasard...) le seul à avoir entendu les paroles terribles de Mlle Stangerson. C'est en annoncant à Sainclair, que, justement, Darzac ne parlera jamais, que Rouletabille quitte son ami.
Part-il donc en Amérique pour trouver une explication au "Parle !" de Mathilde ainsi que pour justifier le silence de Darzac ?
Sainclair met fin à ce chapitre en nous rassurant : non seulement Rouletabille sera de retour, mais il rapportera avec lui l'explication de l'inexplicable, qu'il exposera au tribunal lors du procès Darzac.
Un chapitre inattendu et décevant à cause du "culot" qu'a le héros d'abandonner en plein milieu de l'action son fidèele lecteur, mais nécessaire car il nous fait comprendre combien ce Rouletabille nous a été finalement indispensable pendant toute l'enquête (bien que l'on ait souvent eu envie de se débarrasser de lui !)
À plus ,
caro coincoin :0
Ô toi Chambre Jaune: livre-nous ton secret !
Une fois dans la « chambre jaune », ils découvrent Mathilde, à moitié morte, allongée sur le sol et pleine de sang. Le criminel a filé. Pourtant, la porte est prise d’assaut par quatre personnes et l’unique fenêtre grillagée de la pièce est verrouillée avec ses volets clos qu’on ne peut fermer que de l’intérieur. Aucune fuite n’est possible ! Renseigné, le jeune Rouletabille (surnom qu’on lui a collé à cause de sa tête ronde), reporter au journal L'Époque, décide de se rendre sur le lieu du crime, accompagné de son ami l’avocat Sainclair, afin de retrouver la trace du malfaiteur et d’élucider le mystère.
Sur les lieux du crime, ils retrouvent la police qui mène l’enquête à l’aide du redoutable commissaire Frédéric Larsan, revenu exprès d’Espagne pour cette affaire. Pour celui-ci, l’affaire ne fait guère de doute, l’agresseur de Mathilde Stangerson ne peut être que son fiancé, Robert Darzac. Mais Rouletabille, avec son esprit déductif raisonnant par le « bon bout de la raison », s’oppose à l’avis de M. Larsan et se lance dans sa propre enquête…
Au fil de l’enquête, Rouletabille découvre que le meurtre n’était pas le seul motif de l’assassin : les travaux scientifiques de M.Stangerson ont disparu. Par ailleurs, Rouletabille remarque que le comportement du commissaire est étrange. Il utilise depuis quelques jours une canne qui lui aurait été offerte à Londres. En examinant la canne, le reporter remarque qu’elle provient de Paris. Mais ce serait un homme ressemblant à Robert Darzac qui serait venu l’acheter. Tout semble accuser Robert Darzac !
D’autres indices semblent mener sur la piste de R. Darzac, mais lorsque l’on tente à nouveau d’assassiner Melle Stangerson, le garde appelé « l’homme vert » est tué par M. Bernier le concierge. Mais on découvre que l’homme était déjà blessé avant qu’on lui tire dessus. On pense que c’est lui le meurtrier, mais Rouletabille prouve qu’il ne l’est pas. Le mystère reste complet. R. Darzac est tout de même arrêté malgré le fait qu’il était absent le jour même du crime. Mais le reporter promet de prouver son innocence.
Au procès, Rouletabille affirme connaître le nom de l’assassin mais ne veut pas le dévoiler tout de suite. Alors, il commence à expliquer son enquête et, à six heures et demie, il dénonce Frédéric Larsan comme l’assassin. Mais celui-ci il était déjà parti. Rouletabille annonce alors, avec fierté, le vrai nom du brillant policier : Ballmeyer. C’est le fameux escroc qui n’arrête pas de fuir !
En effet, après de nombreux délits et des infractions contre la loi, celui-ci s’était rendu en Amérique où il avait été arrêté puis s’était enfuit. Il avait pris alors l’identité de Jean Roussel et avait rencontré la jeune Mathilde Stangerson qui vivait alors avec son père en Amérique. Ils étaient tombés amoureux l’un de l’autre, mais le père s’était opposé au mariage et avait envoyé sa fille dans l’Ohio. Mais Jean l’avait rejoint et ils avaient décidé de se marier au plus vite. Mais un matin, la police vint arrêter Jean et apprit à Mathilde qu’il n’était autre que le bandit Ballmeyer. Elle revint auprès de son père sans rien lui dire de l’histoire. Lorsqu’elle apprit la mort de Ballmeyer, elle pensa pouvoir se remarier, mais Ballmeyer était encore vivant. Il la revit et lui interdit de se remarier car il l’aimait encore. La jeune femme raconta tout à Robert Darzac qui voulait malgré tout la demander en mariage. Ballmeyer, ayant pris l’identité de F. Larsan, lui donna rendez-vous et de là résulta la tentative d’assassinat de la chambre jaune. L’épisode se renouvela. Mais Ballmeyer, qui était en possession des travaux de monsieur Stangerson, lui promit que si elle se dérobait encore, il brûlerait les précieux dossiers de son père. Ballmeyer faisait également chanter Darzac pour qu’il renonce à Mathilde.
C’est ainsi que Ballmeyer sous le nom de F. Larsan, le commissaire, décida d’accuser Darzac. Mais heureusement Rouletabille était arrivé à temps pour démêler les fils de l’intrigue. Ballmeyer, qui savait d’ailleurs que le jeune reporter avait découvert la vérité, essayait de se sauver. Par ailleurs, la première tentative de meurtre n’était qu’un simple accident : Mathilde s’étant blessée en se levant précipitamment suite à un cauchemar.
Lewis
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05 mai 2006
Mission (im)possible 2 : chap.XIII
Chapitre XIII : "LE PRESBYTÈRE N' A RIEN PERDU DE SON CHARME NI LE JARDIN DE SON ÉCLAT"
Nous avons cette fois-ci en titre la phrase qui a été le : "Sésame, ouvre-toi" des portes du Glandier pour Rouletabille et Sainclair. Ce chapitre est capital du point de vue dramatique du roman, et je remercie Allergico de me l'avoir conseillé. Malheureusement, la taille du chapitre est à la mesure de son importance dramatique : je vais donc faire un tri et n'analyser que brièvement les scènes le plus importantes.
Le chapitre commence avec l'envoi d'un télégramme de la part de Rouletabille à l'intention de Sainclair, qui lui demande d'accourir au Glandier armé de revolvers. On est donc dans l'urgence car---> télégramme et mystère car---> révolvers. En effet, on a une ellipse temporelle de 8 jours entre la fin du chapitre XII et le début du chapitre XIII, et par conséquent le suspens s'impose au lecteur qui cherche à savoir ce qui s'est déroulé au château pendant l'absence de Sainclair - car ce dernier est le narrateur et on ne perçoit que ce que lui perçoit.
Pour mieux éclaircir les étapes d'analyse, j'ai divise le chapitre en 3 parties principales :
1) la soirée de Rouletabille à l'Élysée et l'explication de la phrase-mystère ;
2) le dialogue entre Routetabille et Darzac ;
3) le sosie de Mr. Darzac.
Je rappelle que chaque analyse est brève et que je prend conscience de la mise à l'écart de certains points de chacune des parties du chapitre précédents.
1) la soirée de Rouletabille à l'Élysée et l'explication de la phrase-mystère
Frederic Larsan continue à affirmer la culpabilité de Darzac. De ce fait, alors que Routetabille éprouvait de l'admiration profonde pour l'inspecteur, il l'humilie en ne parlant plus du génie et de la logique, mais de "l'imagination" de Larsan. Routetabille sait déjà que l'assassin ne se trouvera guère dans le personnage de Darzac. Il s'explique en racontant à Sainclair sa soirée élémentaire à une réception a l'Élysée, ou il surprend Mlle Stangerson et M. Darzac en train de lire une lettre fort "interessante". "Le presbytère n'a rien perdu de son charme ni le jardin de son éclat" est la phrase de la lettre que Mlle Stangerson lit à haute (et tremblante et désespérée) voix à M. Darzac.
2) le dialogue entre Routetabille et Darzac
Notre inspecteur conclue alors - grâce à ses conclusions précédentes et aux nouvelles acquises suite à la soirée à l'Élysee - "qu'il y a donc quelqu'un entre M. Darzac et Mlle Stangerson, quelqu'un qui lui defend de se marier, quelqu'un qui la tue avant qu'elle ne se marie !" Parlant de tout cela à M. Darzac, Routetabille prend conscience non seulement que ce qu'il vient de découvrir est formidable, la pure vérite, la base de la solution du mystère, mais que pour ne pas faire du mal aux personnes innocentes et mêlées à l'affaire (M. et Mlle Stangerson, M. Darzac), il va devoir prendre "un des 100 autres chemins que celui-là pour être conduit à la découverte du criminel".
Bref, on comprend, enfin, comment Routelabille a réussi à obtenir une place (très) favorable au Glandier en utilisant des phrases-dynamites qu'il a entendu "par hasard" en étant toujours au bon lieu et au bon moment lors des plus importants événements.
3) le sosie de M. Darzac
Mais la découverte de la lettre à l'Élysee permit à Routetabille de résoudre un deuxième mystère : celui de l'apparition du sosie de M. Darzac au bureau de poste, réclamant la lettre qu'il savait retirée par Mlle Stangerson, puisqu'ils venaient de la lire ensemble la veille à l'Élysee.(c'est compliqué je sais...)
Mais Darzac soutient ses étranges silences accusateurs, et comme il préfère être soupçonné que révéler le vrai coupable, Rouletabille n' en reste toujours qu' au début de son enquête...
Et c'est réellement par un autre chemin que celui des jardins de l'Élysee, c' est par le chemin du "bon bout de la raison" (sic) que Joseph Rouletabille réussira à élucider le mystère de la chambre jaune.
Mission 2 accomplie !
caro coincoin
That's the way I like it !
Simplement, j'ai voulu faire l'essai d'être un peu originale, pas trop stricte dans mes textes, mais tout en respectant plus ou moins "le but du blog".
Finalement, cela ne plaît pas à beaucoup de monde, ça me fait rigoler à chaque fois que l'on me dit : "Tu peux lire Rouletabille dans les toilettes, on sera sûr que tu l'écrira dans ton blog !", ou alors "N'oublie pas de publier ce que tu as mangé au petit déjeuner..."
Non, je ne suis pas obsédée au point de faire mes devoirs de francais dans les pipi-rooms, et , si ma facon d'écrire met tellement "la honte" à mes camarades de groupe, eh ben je ne suis pas sadique, donc je m' arrête.
Vous n'êtes toujours pas obligés de lire mes articles (mis à par notre professeur que je commense à plaindre).
Essayez de ne pas prendre mon exemple pour vos blog.
Moi, en tout cas, mes textes je les aime parce que j'ai investi du temps (et du sommeil) pour les écrire. Et s'il faut publier des textes impersonnels et soûlants pour avoir des notes convenables, et bien je préfère avoir le pire résultat de tous.
Ca fait toujours du bien de s'exprimer !
N'essayez pas de faire pareil, on se moquera de vous !
caro coincoin
04 mai 2006
Mission (im)possible 1 : chap.VII
Déjà, nous avons ici un titre alarmant sur le contenu du chapitre. Le titre nous avertit non seulement sur l'importance de ce chapitre par rapport à l'intrigue du livre, mais prépare aussi le lecteur à la manière dont il sera amené à le lire. On attend une certaine concentration et sévérité de la part du lecteur, qu'il n'aurait sûrement (ou peut-être) pas eues si le titre auvait été par exemple Les Aventures amoureuses de Joseph Rouletabille (j'ai bien dis "par exemple"), ou l'on s'attendrait à une lecture plus abstraite de sa part.
Le chapitre VII est d'abord et avant tout une scène d'enquête. On peut même dire qu'il s'agit de la plus importante scène d'enquête du roman, puisqu'on a la première rencontre du héros et du lecteur avec le lieu du crime. De plus, les premières hypothèses de Rouletabille ainsi que de "l'inspecteur" Frederic Larsan nous sont révélées. On a enfin accàs à la chambre jaune, d'où le lecteur suit l'enquête en étant en même temps dans deux lieux différents. Il participe aux côtés de Sainclair qui examine la chambre avec le père Jacques, mais se trouve aussi sous le lit de Mlle Stangerson, où Rouletabille recherche ses indices. Le dialogue des personnages fait que l'on est debout, tout en étant allongé par terre...
Sainclair se lance et propose la fuite (im)possible de l'assassin qui aurait pu se faire transporter caché dans le matelas du lit. Le père Jacques accuse de son côte la "bête du bon Dieu", un chat monstrueux et sinistre, d'être l'assassin terrible. Toutes ces hypothèses, bien qu' irréelles et dites dans l'angoisse de l'intrigue, sont racontées d'une facon ironique qui évoque une sorte d'humour noir, qui met encore plus l'accent sur l'aspect dramatique de la situation.
Dans ce chapitre on découvre aussi les premiers éléments du caractere inhabituel et presque exentrique de Rouletabille. On rencontre alors une petite problematique dans les descriptions de Sainclair : d'une part, on a les paroles rapportées de Rouletabille, qui nous font réaliser son talent, de l'autre, on l'humilie en le comparant à un animal à quatre pattes, ou , encore pire, on le traite de "p'tit qui se donne bien du mal" (dixit le père Jacques). Cette ironie envers Rouletabille essaie vainement de troubler le lecteur, puisqu'on sait bien que c'est lui le héros et le véritable cerveau qui finira par élucider le mystère.
Du point de vue du style d' écriture, on nous annonce que Frederic Larsan pense que "l'assassin est sorti de la chambre jaune d'une façon très naturelle et qu'il s'en expliquera ce soir !". Cette explication n'est révélée que quelques chapitres plus tard : on peut donc parler d'une sorte de suspens futur que l'on réserve pour la suite de l'histoire.
On a aussi une mise en page particulière avec l'utilisation de l'écriture en italique des passages clefs.
Fin : on a la première apparition du fameux "slogan" de Rouletabille :
IL S'AGIT DE PRENDRE LA RAISON PAR LE BON BOUT.
Mission 1 accomplie !
À plus,
caro coincoin
Jouons le jeu !
- Nom du jeu : analyses détaillees.
- But du jeu : publier les analyses détaillees de trois scènes importantes du roman.
- Règles du jeu :
- Choisir deux chapitres importants du point de vue dramatique.
- Choisir un chapitre qui m'a particulierement plu.
- Ne pas trop bavarder.
- Ne pas trop délirer.
- Ne pas trop ennuyer les lecteurs.
- Effectuer le travail avant le vendredi 5 mai 2006 à 24 heures 00 minutes et 00 secondes ou l' ordi explose (quelle preuve d'humour franchement...).
3 , 2 , 1, À L'ATTAQUE !
03 mai 2006
Rouletabille et la physique
J'étais assise à côté de Clio, et comme aucune de nous deux n'était... disons "inspirée" par le devoir, nous avons "fini" plus tôt que nos autres camarades.
Que faire alors pour ne pas perdre notre temps ? Tiens, tiens, pendant qu'on y pense, on a bien un sacré travail à faire sur Le Mystère de la chambre jaune...
Une classe fatiguée, penchée sur sa copie et résolvant des problèmes de physique, et à la dernière table au fond à gauche de la salle, deux élèves lisant tranquillement leur Rouletabille - "arax !", comme diraient certains, chuchotant et prenant peut-être quelques notes.
Certains de nos camarades se retournaient parfois (l'effet du manque d'inspiration) et pouffaient de rire à notre vue.
J' ai trouvé cette situation assez comique... Ah, comme on n'est pas sérieux !
29 avril 2006
III/ La fiche du roman
Quelques jours après notre réunion, j'avais appelé les filles pour leurs proposer de faire une fiche sur le roman. Ce que nous devions y mettre était le contexte du roman, les personnages, le résumé et la composition du roman et les analyses des trois scènes les plus importantes du roman. Mais avant cela, nous décidâmes de voir tous ensemble l'adaptation cinématographique du roman de Gaston Leroux. De ce fait, je les ai invitées chez moi le jeudi, à 13h.
Bien évidemment, elles sont arrivées une demi-heure plus tard, parce qu'elles se sont perdues dans mon quartier. Je leur ai donc fait visiter la maison, tout en percevant leur admiration, puis je les ai présentées à ma famille et à mon petit frère, - elles n'ont eu d'yeux que pour lui - (d'ailleurs, je ne les réinviterais que lorsqu'il ne sera pas là !!) , enfin, on a pu déjeuner.
Nous avons ensuite regardé le film du Mystère de la chambre jaune et, malgré les nombreuses interventions de caro coincoin, nous avons réussi à le finir. Bien évidemment, nous avons constaté de nombreuses différences par rapport au livre de Gaston Leroux, mais ceci est une autre histoire...
Après un cours débriefing dans ma chambre, nous nous sommes répartis le travail pour la fiche : caro coincoin, la fana des analyses, a donc voulu prendre les trois analyses détaillées de trois scènes importantes ; Clio s'occupe des personnages du roman, Lewis du résumé, et enfin, pour moi, le contexte du roman. Après quelques adieux rapides, elles sont parties et nous ne nous reverrons qu'à la rentrée, bouhouhou !!!
Pour ma part, le contexte du roman c'est : où ? quand ? et tout ça avec des détails ! Or il n'y en a pas des masses !
Tout d'abord, l'action se passe dans la résidence du château du Glandier, localisé sur la lisière de la forêt de Sainte-Geneviève, au-dessus d'Epinay-sur-Orge (Essonne, France) dans la campagne et où aucune autre propriété ne le dérange. Le vieux donjon se reliait à la partie du bâtiment entièrement refaite sous Louis XIV par un autre corps de bâtiment moderne, style Viollet-le-Duc, où se trouvait l’entrée principale. Un étang était localisé sur le côté Est de la demeure.
Il y a d'abord le crime de la chambre Jaune qui se trouve dans un petit pavillon près de la campagne, en bordure du terrain de la propriété. Ce splendide château appartient au docteur Stangerson et à sa fille : ils y vivent avec leur ami de famille Arthur W. Rance, garde-chasse, dit l'homme vert, M. et Mme Bernier qui sont les concierges, la bête-à-bon-Dieu, et Robert Darzac, le fiancé de Matilde Stangerson.
D'autre part, selon Sainclair, le crime a lieu dans la nuit du 25 octobre 1892, puis deux jours après se déroule la tentative d'assassinat de mademoiselle Stangerson, dans sa chambre. Cependant, la véritable année de l'action est 1903. Nous n'avons pas d'autres renseignements concernant le temps, si ce n'est que le ciel était assez dégagé.
Petite modification de dernière minute, après relecture, l'enquête se déroule jusqu"au début du mois de novembre (le 5 je pense) puis reprise après le voyage de Rouletabille en Amérique, le 15 janvier au tribunal.
Mais le contexe d'une oeuvre ne va jamais sans biographie et bibliographie de l'auteur :
I/Son enfance
Gaston Leroux est né le 6 mai 1868 à Paris où il passe ses douze premières années. Puis, à partir d'octobre 1880, il est pensionnaire au collège d'Eu en Seine-Maritime, où il a pour compagnon de jeux Philippe d'Orléans, le fils du prétendant au trône de France. C'est aussi dans ce collège que le héros du Mystère de la chambre jaune fera ses études. Le 29 juillet 1886, il obtient son baccalauréat de lettres avec la mention bien, puis il s'installe à Paris en octobre et il s'inscrit à la faculté de droit. Il reçoit par ailleurs sa licence le 30 octobre 1889.
II/Ses débuts en temps que journaliste
Il exerce la métier d'avocat stagiaire pendant 3 ans, jusqu'en 1893. Il rédige un compte-rendu du procès de l'anarchiste Auguste Vaillant en 1894, ce qui lui vaut une offre de collaboration au journal Le Matin. Il publie ensuite, dans le jounal Le Matin, le compte-rendu de la condamnation à mort d'Emile Henry, enfin il suit le procès de Caserio, l'assassin anarchiste du président de la Républic Sadi Carnot, aux assises du Rhône. Il assiste encore au procès de l'affaire qui a fait grand bruit en France en 1899, celle qui concerne Albert Dreyfus. Il devient grand reporter du Matin en 1901.
III/Ses voyages
Il publie tout d'abord un article où il s'oppose à la peine de mort. Il est nommé chevalier de la légion d'honneur le 26 janvier 1902 pour services distingués dans la presse en tant que rédacteur depuis 1887 dans les journaux Le Lutèce, Le Paris, L'Echos de Paris et Le Matin.
Il fait de nombreux reportages dans différents pays (l'Italie, le Pôle Sud, à Madère, à Port-Saïd, Italie, Russie, Paris, Maroc, Russie, Rome, puis retour en France) et notamment en Suisse où il rencontre Jeanne Cayette, qu'il aura pour maîtresse parce que sa femme, Marie Lefranc, refuse de divorcer. Lors de son voyage en Russie en fevrier 1905 avec Jeanne, celle-ci met au monde un enfant nommé André-Gaston, aussi surnommé Miki.
IV/ La conversion de l'écrivain
Le 26 janvier 1907, brouillé avec le directeur du Matin, il se consacre à son roman Le Mystère de la Chambre Jaune, qu'il publie dans le supplément littéraire L'Illustration puis aux éditions Pierre Lafitte un an plus tard. C'est le premier roman des aventures extraordinaires de Joseph Boitabille, qui deviendra plus tard, après protestation d'un auteur anonyme, Rouletabille. Le 30 juin, sa fille Madeleine naît.
En février 1910, Gaston Leroux publie Le Fantôme de l'Opéra, son plus célèbre roman.
Le 17 décembre 1911, L'Homme qui a vu le diable connaît un grand succès, alors que l'adaptation du Mystère de la Chambre Jaune au théâtre l'année suivante n'est qu'un demi-succès.
Le 7 avril 1913, Gaston Leroux fait paraître les débuts de Chéri-Bibi, son personnage le plus célèbre après Rouletabille.
En 1917, Gaston Leroux se marie avec Jeanne Cayette, sa première femme ayant enfin acceptée de divorcer.
En décembre 1923, dernière parution de ses romans aux éditions Lafitte avec Tue-la-Mort. Les prochaines éditions seront Taillandier, Gallimard et Baudinière.
Enfin, en 1927, le 15 avril à Nice, Gaston Leroux meurt, au lendemain d'une intervention chirurgicale, suite à une crise d'urémie.
V/Après la mort de Gaston Leroux
Les éditions Jeanne Gaston Leroux publient, en 1928, toutes les oeuvres de Gaston, à commencer par L'Agonie de la Russie Blanche.
Jeanne Cayette meurt un an après le décès de son mari, à Nice.
En 1970, le 18 mars, Miki, le fils de Gaston Leroux meurt à Paris.
Le 1er avril 1977 est fondé le cercle Gaston Leroux par Pierre Lépine, gendre de Gaston, qui meurt en 1981.
28 avril 2006
L'odyssée de notre rencontre
Le jeudi 27 avril, nous nous sommes (enfin ?) réunis pour regarder ensemble l'adaptation cinématographique du Mystère de la chambre jaune. Invitées par Allergico, nous (les filles du groupe) nous sommes arrangées pour être arrivées chez lui à 13 heures.
Le plan était simple:
Lewis, qui rentrait le matin-même de ses vacances de Pâques à Sounio, est déposée à midi par ses parents chez Clio, qui habite à Kifissia.
Pendant ce temps, moi je prends le métro de Panormou en destination de Kifissia. J'effectue les changements nécessaires de ligne à Monastiraki et j'arrive à la station de Kifissia à 12 heures 30.
Lewis et Clio me rejoignent et nous partons vers l'aventure ;) soit en taxi, soit avec la Jaguar du papa de Clio (ceux qui ont déjà vu la voiture connaissent la fameuse blague !), et nous voilà chez Allergico à 13 heures.
Apparemment, le plan n' était si simple que ça !
J'arrive à la station prévue avec 20 minutes de retard (je m'étais arrêtée à Panormou pour acheter un bouquet de fleurs pour la maman d'Allergico), et comme chaque fois que je suis stressée, j'ai falli prendre la direction opposée de Monastiraki. Inutile de vous dire que, dans le train bourré de monde, je faisais la publicité de la Star Hellas / Miss Hellas avec mon bouquet en plein dans la figure. Bref. Un portable sonne (bien fort en plus !), je vois les gens qui se retournent dérangés vers moi et je comprends que c'est le mien. C'est Clio qui appelle pour me dire que Lewis n'arrivera finalement chez elle qu'une demi-heure plus tard. Et sans motif en plus, voilà qui est bien curieux, hum hum... !
J'arrive à Kifissia et je m'assois sur un banc de station de bus. J'attends un peu impatiemment et j'imagine déjà Allergico prêt à nous crier dessus.
Le portable sonne et la Jaguar tant attendue s'arrête enfin dans la rue d'en face. C'est notre première rencontre entre filles depuis le début des vacances, alors on commence à déconner dans la voiture avec ce pauvre papa de Clio qui nous subit sans dire un mot et qui cherche la rue avec son guide semblable à un vieux manuscrit ! (Ce qu' on a rigolé !!!)
Allergico nous appelle au téléphone, il ne semble pas trop fâché, heureusement. ENFIN ! On arrive chez lui vers 13 heures 30, bon, ça aurait pu être pire.
Allergico nous présente sa famille (et je délivre enfin les fleurs qui m'ont tant fait rougir), et on passe à table. Ensuite il nous fait visiter sa maison (waoow !) et nous voilà enfin prêts à regarder notre DVD. On se met à quatre sur le canapé, de droite à gauche : Allergico, Lewis, Clio et caro coincoin. Puis le film commence.
Après deux heures, on est tous (pour une fois) d'accord sur une chose : l'adaptation fut mal réalisée et ridicule. Il aurait été impossible de comprendre le film pour quelqu'un qui n'aurait pas lu le livre.
On se rassemble ensuite dans la chambre d' Allergico, et on se partage les tâches à partir de la fiche de francais :
- le contexte du roman ---> Allergico
- le resume et la composition du roman ---> Lewis
- les personnages du roman ---> Clio
- les analyses détaillees de 3 scènes importantes du roman ---> caro coincoin
Le problème c'est que j'avais prêté mon livre à Allergico qui avait oublié le sien au Lfh, donc du coup je vais devoir essayer de commencer l'analyse sans le livre.
Conclusion : il est bien dur de travailler en groupe, surtout quand on a tous des caractères différents (ce qui est d'après moi notre cas) et qu'il y en a certains qui oublient leurs affaires, hum hum... Mais ce n'est pas quelque chose d'impossible, ça fini même par être amusant, et, personnellement, j'attends de voir le "fruit" de notre coopération , notre oeuvre, mais aussi notre note !
Bonne chance à nous tous alors, ainsi qu'à tous les autres groupes !
À plus,
caro coincoin
27 avril 2006
26 avril 2006
Mes premières impressions
Comment l'assassin a-t-il pu pénêtrer dans la chambre, puisque les fenêtres étaient fermées à verrous ?
Voilà un des problemes clefs que le jeune reporter, les détectives et les autres devraient résoudre.
Grâce à la narration de Sainclair, on a la possibilité de voir leurs recherches, leurs pensées, leurs problématiques. Tout se déroule devant les yeux du lecteur.
À la lecture de ce roman, plusieurs questions me préoccupent comme celle de l'identité de l'assassin. Jusqu'à présent j'ai l'impression que l'assassin est le fiancé (M. Darzac) de Mlle Stangerson (la victime) car il se comporte très bizarrement et ses réponses sont abstraites et pas toujours précises.
L' assassin et... l' assassin !
Je connais maintenant l' assassin. C'est-à-dire les deux assassins. Enfin pas les deux assassins, puisqu' il y en a qu'un. Je veux dire qu' il n'y a pas de complice, mais n'empêche qu'il y a deux assassins dans un assassin. En effet c'est comme le shampoing : c'est du 2 sur 1 !
Bon, il ne faut pas pointer toutes vos accusations sur moi si tout cela paraît trop compliqué. Je ne suis peut-être pas claire du tout, mais je vous signale que Rouletabille ne l'a pas été non plus ! À la fin de son enquête, il confie à Sainclair qu'il "connaît tout !". Suite à cette déclaration - très angoissante pour le lecteur - il avoue n'avoir découvert que les ... 3/4 de l'assassin. Il part donc en Amérique pour trouver son quart manquant et revient en annoncant qu'il a enfin trouvé les deux moitiés de son coupable !
Oui, certes, Rouletabille est un limier surdoué de l'enquête, mais je crains que l'arithmétique ne soit pas son point fort.
La façon dont Rouletabille éclaircit le mystère dans le tribunal est impressionnante. De plus, il révèle un caractere plus comique et humoristique qu'il ne laissait pas "troubler" son enquête pendant le reste du livre.
Cependant, j'ai trois questions auxquelles soit je n'ai quasiment pas eu de réponse, soit Rouletabille a été une fois de plus beaucoup trop logique pour que je le comprenne. On peut toujours supposer que j' étais tellement embrouillée par l'intrigue que je n'ai même pas réussi à comprendre son élucidation - et voici un de mes moyens détournes pour avouer que je n'ai peut-être rien compris au livre !
Mais je ne vais pas exposer mes problematiques car je crois être la seule parmi le groupe qui connaît déjà l'assassin. Je n'ai pas envie de gâcher le suspens pour mes camarades en leur faisant comprendre qui est le coupable à travers mes questions.
On a déjà prévu de regarder ensemble l'adaptation cinématographique du Mystere de la chambre jaune , je pense donc partager mon avis sur le livre lors de notre rencontre.
Dans tous les cas, Le Mystere de la chambre jaune fait maintenant partie de ma liste de livres "à lire, à relire, et à aimer toujours autant ".
À plus,
caro coincoin :)
23 avril 2006
II/ Réunion au Q.G.
Le chemin du retour nous parut très long. Shérin et moi étions toujours choqués par ce que nous avions découvert dans ce vieux manoir perdu dans la forêt. Caro coincoin et Clio ne savaient toujours pas ce que nous y avions vu, et je pense que nous ne pourrons pas leur avouer de si tôt.
Lorsque nous fûmes arrivés, personne n’était à la maison, et bien évidemment la porte d’entrée était fermée. Nous allâmes donc dans la cabane que nous avions construite dans une sorte de baobab pour jouer lorsque nous étions enfants et qui maintenant était devenue notre Q.G.
Pour y accéder, il fallait monter une échelle en corde que nous avions réparée depuis peu. La cabane était toujours en bon état, pas de fuite dans le toît. Elle était plutôt grande : 4 x 6 x 1,70 mètres. Je ne pouvais plus me tenir droit à l’intérieur, mais les filles si. Il y avait deux pièces, l’une était la salle principale avec deux petites fenêtres qui donnaient sur le jardin, la porte, une table autour de laquelle était installés quatre fauteuils. Nous avions aussi un petit garde-manger que nous remplissions chaque fois que nous venions, car nous le vidions chaque fois que nous repartions. Il y avait aussi une trousse à pharmacie en cas de besoin. L’autre était une petite chambre d’une personne contenant un lit et une petite table de nuit. Nous avions mis de la moquette par terre, pour que l’on puisse marcher pieds nus ; enfin c’était vraiment une cabane de luxe.
Nous nous mîmes à table afin de débattre sur les différentes raisons du suicide de cet homme. Nous leurs dîmes donc ce que nous avions vu à l’intérieur de cette demeure. Caro coincoin fut effrayée et décida d’aller avertir la police, mais nous lui avions aussi proposé de mener nous notre petite enquête.
La première chose à faire était de lire ce livre, mais nous décidâmes de faire un point tout le dix chapitres. Nous nous rencontrâmes donc quinze jours plus tard, dans notre fameux QG. Voici les quelques informations que nous en avions tirées :
Caro coincoin :
- Le héros principal est un jeune reporter doué d’une capacité de déduction étonnante, et d’ailleurs difficile à suivre lors de son investigation.
- Le narrateur, Sainclair, avocat puis photographe, est son ami de toujours et son confident. C’est à travers ses yeux et ses oreilles qu’il nous narre l’histoire.
Lewis :
- Un crime : tentative d’assassinat contre la personne de Mathilde Stangerson, la fille du célèbre physicien Pr. Stangerson.
- Un assassin introuvable, sur les lieux du crime, et qui ne peut s’être échappé sans susciter l’attention des témoins.
- Une scène de crime impossible, une chambre close de l’intérieur et de l’extérieur, sans issues.
Clio :
Après quelles que recherches dans différents livres de français, j’ai pu obtenir ces informations :
- Tout d’abord, les personnages que l’on retrouve d’après Edgard Poe : le jeune reporter Rouletabille est le héros principal. Il a une capacité de déduction sans pareille et un esprit logique inégalé. On le découvrit lors qu’il avait 16 ans et qu’il avait retrouvé le pied gauche manquant au crime de la femme découpée de la rue Oberkampf, celui que personne n’arrivait à trouver, mêmes les plus grands détectives.
- Il rencontra un avocat jeune, mais plus âgé que lui, au café du Barreau, nommé Sainclair, qui devint son confident. À l’image du confident créé par Edgar Poe, Sainclair est à la fois le narrateur te le personnage auquel on s’identifie car il est naïf et ne comprend pas comment Rouletabille fonctionne. Il sera nos yeux tout au long de cette aventure, car il est dans chacune des interventions de Rouletabille lors de son enquête.
- Le roman de Gaston Leroux, Le Mystère de la chambre jaune, est donc un roman policier à énigme, d’après les informations que j’ai recueillies.
Allergico :
Ce n’est pas totalement en rapport avec le livre, mais plutôt avec l’homme : le POURQUOI ? que le pendu a inscrit en rouge, est-ce vraiment la question que l’on doit se poser ? Ne serait-ce pas plutôt COMMENT ? que notre homme aurait dû se poser, comment le tueur est- il sorti de la chambre jaune ?… Donc nous allons porter toute notre attention sur ce POURQUOI au fil de notre enquête.
21 avril 2006
This is a... logic brainwash
Détendons-nous donc et prenons les choses "par le bon bout de la raison" (et comme cette phrase me vient spontanément, je me rends compte que malgré moi je commence à raisonner à la Rouletabille, et je trouve enfin le titre à mettre pour cet article).
Dans mon carnet de notes, j' ai noté que "ce n'est pas que l'intrigue, mais aussi la personnalit" des h"ros qui rend le livre impossible à suivre sans galérer." Je faisais bien sûr allusion à mon cher Rouletabille (principalement), qui ne cesse de m'exaspérer à chaque chapitre. J'ai tout autant marqué le passage des deux extraits à citer suivants - qui illustrent d'après moi parfaitement mon "constat" précédent.
Au chapitre 14, Sainclair raconte :
"Il faut, me dit Rouletabille, que je vous conduise sur les lieux pour que vous puissiez comprendre ou plutôt pour que vous soyez persuadé qu'il est impossible de comprendre."
!
"Et encore l'hypothèse qui, maintenant, s'élève du fond de mon moi est-elle si absurde, celle-là, que je préfère presque les ténèbres de l'inexplicable."
Bien que Rouletabille ne veut guère "impressionner" Sainclair, mais au contraire lui "exliquer", je crains que s'il continue à préférer ces ténèbres de l'inexplicable moi je serai loin de m'en sortir avec ce livre.
Pour mieux vous faire comprendre, moi, je suis du "vite fait, bien fait", et c'est peut-être pour cela que je ne lis pas de romans policiers, et que j'ai du mal avec ce Rouletabille qui contredit mon idéologie !
Au chapitre 19, Sainclair raconte :
"[...] et je comprenais, à la joie qu'il prenait à manipuler les verres de presbyte, que ceux-ci devaient constituer une de ces "marques sensibles destinées à entrer dans le cercle tracé par le bon bout de sa raison."
Au chapitre 19, Sainclair commente :
"Cette facon bizarre, unique, qu'il avait de s'exprimer en usant de termes merveilleusement adéquats à sa pensée ne me surprenait plus ; mais souvent il fallait connaître sa pensée pour comprendre les termes et ce n'était point toujours facile de pénêtrer la pensée de Joseph Rouletabille. "
Sainclair a comme besoin de "défendre", d'expliquer au lecteur le surnaturel de Rouletabille. Il n'est donc point sûr que le lecteur puisse s'en sortir avec lui et le comprendre. La façon de penser de Sainclair est elle-même contraire à celle de son ami - il a comme besoin de s'expliquer d'abord à lui-même puis ensuite, secondairement et presque indirectement, au lecteur, puisqu'il craint que celui-ci raisonne comme lui, c'est-à-dire comme une "savate" (d'après Rouletabille).
Ce génie de l'enquête est tellement insupportablement logique que même le narrateur a besoin de faire des pauses pour "se remettre les idées en place".
Et tout cela finit par être bien compliqué...
Je me relis, et je peux conclure qu'apparemment, ce pauvre Rouletabille, je ne l'ai pas tellement en sympathie. Il est beaucoup trop sûr et logique pour moi. Je crois même qu'il est le héros le plus bizarre et difficile que j'ai jamais rencontré dans un roman.
On peut être sûr que ce livre ne me laissera pas tranquille avant que je ne l'aie fini.
Cependant je pense que je continuerai à subir ce... logic brainwash à la Rouletabille.
13 avril 2006
Enfin tous les quatre !
07 avril 2006
Le Mystère de... Sherin
05 avril 2006
Lectrice "désespérée" !
Je n'en suis toujours qu'au dixième chapitre du Mystère de la chambre jaune, mais je me sens déjà désespérée. Pourquoi désespérée? Parce que je n'arrête pas de me creuser la tête dans l'espoir de trouver " la clef du mystère " avant d'arriver à la dernière page du roman. Le Mystere de la chambre jaune est un des romans policiers qui vous tiennent à bout de souffle. Personnellement, je ne crois pas que ceci est dû seulement à l'athmosphere pesante créée par une intrigue presque surnaturelle, mais aussi à l'alternance continue des points de vue que le lecteur est amené à suivre.
Je m'explique. Je fais partie des lectrices qui s'attachent à la personnalité du héros dans les livres. J'essaie de le comprendre, de le tâter, de suivre l'action à travers lui.
Or, du coup, je me retrouve avec deux héros :
- Rouletabille, jeune reporter de 18 ans et talentueux enquêteur, grâce auquel j'espère trouver bientôt la solution de l'intrigue - ainsi qu'une fin à mon martyre de lectrice !
et...
- Sainclair, avocat et compagnon fidèle de Rouletabille, qui joue ici le rôle du narrateur.
Bien que Sainclair précisa au debut de sa narration qu'il "ne fai[t] que transcrire des faits, sans y avoir en tout ceci aucun amour propre d'auteur" (chapitre 1), on obtient un mélange de points de vue puisque Sainclair connaît déjà toute l'histoire et les personnages, mais veut cependant rapporter les faits le plus généralement - voire abstraitement - possible.
De son cote, Rouletabille fait preuve d'un véritable génie de l'enquête. J'avoue que ses descriptions par Sainclair m'étonnent parfois, mais font même "prendre des distances" par rapport à la personnalité inhabituelle et assez excentrique de ce jeune policier. [Il s'amuse lors de l'enquête, l'examen du lieu du crime est pour lui un jeu, qui le fait bien rigoler. Son changement soudain d'humeur rappelle un cyclothymique. Au chapitre 7, il est comparé à "une admirable bête de chasse sur la piste de quelque surprenant gibier."]
Voici donc ma problématique : comment suis-je supposée garder mon sang froid jusqu'à l'élucidation de l'intrigue, en devant en même temps passer toutes les trois secondes d'un point de vue "panoramique" à un point de vue de "dement" ?
Bref, j'aimerais conclure par un extrait tiré du chapitre 7, que j'ai trouve... intriguant !
"Ainsi, à quatre pattes, il s'en fut (Rouletabille) aux quatre coins de la pièce, reniflant tout, faisant le tour de tout, de tout ce que nous voyions, ce qui était peu de chose, et de tout ce que nous ne voyions pas et qui était, paraît-il, immense."
À plus.
caro coincoin
30 mars 2006
I/ Le commencement
Arrivés au seuil de la grinçante porte en bois de chêne, deux des valeureux aventuriers refusèrent d'y entrer ! Mais l'extrême Allergico à la poussière s'y aventura avec la frémissante Lewis, quand même décidée à y aller.
Le hall d'entrée était sombre, la poussière s'engouffrait dans les voies respiratoires, l'ambiance était insuportable, l'atmosphère insoutenable. À première vue, la maison ne semblait pas habitée, les meubles étaient recouverts par des linceuls blancs jaunis par le temps. Nous décidâmes de découvrir la salle à manger. La vieille table en teck était rongée par les termites, une colonie de fourmies allait et venait chercher les restes dans un frigidaire dégarni. Une odeur pestilentielle d'ailleurs s'en échappait.
La porte d'une autre pièce était entrouverte. Celle-ci était étrangement plus lumineuse, on aurait presque dit que quelqu'un était là. Précautionneusement, je poussai la porte ; à ma grande surprise, c'était une bibliothèque apparemment saccagée. Absolument tous les livres gisaient sur le sol, déchirés, écartelés, décomposés. Tous étaient étalés sauf un : un seul, plutôt en bon état. Pourquoi est-ce le seul en bon état, et pourquoi n'est-il pas à même le sol ruisselant de livres?
Effrayé et curieux à la fois, je m'approchai du fameux livre avec à mes cotés ma camarade. Il avait été écrit par un certain Gaston Leroux, et s'intitulait le Mystère de la chambre jaune. Je le pris dans mes mains et commençai à le feuilleter. Des notes étaient inscrites au crayon à papier sur la bordure du texte. Je passai à présent plusieurs pages lorsque Lewis m'interrompit. Elle me fit remarquer qu'un mot écrit et entouré en rouge était inscrit sur l'une des dix dernières pages du premier chapitre : POURQUOI?
Cette question nous intriguait. Je me permis de glisser le bouquin dans le sac que j'avais emporté. Puis, lorsque nous nous retournâmes afin d'annoncer la découverte à nos deux collègues restées dehors, nous vîmes quelque chose d'effroyable, Lewis était blanche comme neige. À mon tour, je pâlis. Un homme pendu était derrière la porte !
Son corps inerte tenait par le bout d'une corde accrochée à son coup, le visage blême, le regard livide, lavé de toute expression, ses bras pendants, nous laissait sans voix. Je ne voyais plus que cet homme, j'étais attiré par lui, je voulais comprendre, savoir ce qu'il s'était passé, ce qui avait provoqué sa mort abominable et si soudaine.
Nous nous pressâmes de sortir de cette lugubre maison qui sentait la mort. À notre retour, les filles bondirent pour nous demander ce que nous y avions vu, mais elles comprirent que quelque chose n'allait pas, que notre comportement n'était plus le même. Même si elles nous harcelaient de questions, nous restions sans voix, nous ne pouvions prononcer aucun mot sur ce que nous avions découvert à l'intérieur, pour le moment.