05 mai 2006

Mission (im)possible 2 : chap.XIII

Chapitre XIII : "LE PRESBYTÈRE N' A RIEN PERDU DE SON CHARME NI LE JARDIN DE SON ÉCLAT"

Nous avons cette fois-ci en titre la phrase qui a été le : "Sésame, ouvre-toi" des portes du Glandier pour Rouletabille et Sainclair. Ce chapitre est capital du point de vue dramatique du roman, et je remercie Allergico de me l'avoir conseillé. Malheureusement, la taille du chapitre est à la mesure de son importance dramatique : je vais donc faire un tri et n'analyser que brièvement les scènes le plus importantes.

Le chapitre commence avec l'envoi d'un télégramme de la part de Rouletabille à l'intention de Sainclair, qui lui demande d'accourir au Glandier armé de revolvers. On est donc dans l'urgence car---> télégramme et mystère car---> révolvers. En effet, on a une ellipse temporelle de 8 jours entre la fin du chapitre XII et le début du chapitre XIII, et par conséquent le suspens s'impose au lecteur qui cherche à savoir ce qui s'est déroulé au château pendant l'absence de Sainclair - car ce dernier est le narrateur et on ne perçoit que ce que lui perçoit.

Pour mieux éclaircir les étapes d'analyse, j'ai divise le chapitre en 3 parties principales :

1) la soirée de Rouletabille à l'Élysée et l'explication de la phrase-mystère ;
2) le dialogue entre Routetabille et Darzac ;
3) le sosie de Mr. Darzac.

Je rappelle que chaque analyse est brève et que je prend conscience de la mise à l'écart de certains points de chacune des parties du chapitre précédents.

1) la soirée de Rouletabille à l'Élysée et l'explication de la phrase-mystère

Frederic Larsan continue à affirmer la culpabilité de Darzac. De ce fait, alors que Routetabille éprouvait de l'admiration profonde pour l'inspecteur, il l'humilie en ne parlant plus du génie et de la logique, mais de "l'imagination" de Larsan. Routetabille sait déjà que l'assassin ne se trouvera guère dans le personnage de Darzac. Il s'explique en racontant à Sainclair sa soirée élémentaire à une réception a l'Élysée, ou il surprend Mlle Stangerson et M. Darzac en train de lire une lettre fort "interessante". "Le presbytère n'a rien perdu de son charme ni le jardin de son éclat" est la phrase de la lettre que Mlle Stangerson lit à haute (et tremblante et désespérée) voix à M. Darzac.

2) le dialogue entre Routetabille et Darzac

Notre inspecteur conclue alors - grâce à ses conclusions précédentes et aux nouvelles acquises suite à la soirée à l'Élysee - "qu'il y a donc quelqu'un entre M. Darzac et Mlle Stangerson, quelqu'un qui lui defend de se marier, quelqu'un qui la tue avant qu'elle ne se marie !" Parlant de tout cela à M. Darzac, Routetabille prend conscience non seulement que ce qu'il vient de découvrir est formidable, la pure vérite, la base de la solution du mystère, mais que pour ne pas faire du mal aux personnes innocentes et mêlées à l'affaire (M. et Mlle Stangerson, M. Darzac), il va devoir prendre "un des 100 autres chemins que celui-là pour être conduit à la découverte du criminel".
Bref, on comprend, enfin, comment Routelabille a réussi à obtenir une place (très) favorable au Glandier en utilisant des phrases-dynamites qu'il a entendu "par hasard" en étant toujours au bon lieu et au bon moment lors des plus importants événements.

3) le sosie de M. Darzac

Mais la découverte de la lettre à l'Élysee permit à Routetabille de résoudre un deuxième mystère : celui de l'apparition du sosie de M. Darzac au bureau de poste, réclamant la lettre qu'il savait retirée par Mlle Stangerson, puisqu'ils venaient de la lire ensemble la veille à l'Élysee.(c'est compliqué je sais...)
Mais Darzac soutient ses étranges silences accusateurs, et comme il préfère être soupçonné que révéler le vrai coupable, Rouletabille n' en reste toujours qu' au début de son enquête...

Et c'est réellement par un autre chemin que celui des jardins de l'Élysee, c' est par le chemin du "bon bout de la raison" (sic) que Joseph Rouletabille réussira à élucider le mystère de la chambre jaune.

Mission 2 accomplie !

caro coincoin

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