14 mai 2006

La composition du roman

Dans ce texte, je vous présenterai la composition et l’organisation du roman Le Mystère de la chambre jaune, écrit par Gaston Leroux :

L’auteur commence par nous présenter la situation initiale du roman, avec le lieu (au Glandier, sur Epinay-sur-Orge, en France), la date (1892), les personnages principaux (M. Stangerson, professeur de physique ; sa fille, Mlle Stangerson, dévouée à son père depuis quinze ans , Rouletabille, un journaliste d’une logique cartesienne , Sainclair, son ami et confident, etc.) et l’intrigue émouvante. L’auteur nous met dans l’atmosphère morbide et angoissante du roman.

Par la suite, l’auteur développe l’intrigue et plus précisément les différentes étapes de l’enquête menée par Rouletabille, et ses découvertes. L’auteur présente Rouletabille, jeune reporter âgé de 18 ans, qui épate le monde entier avec ses découvertes remarquables. Rouletabille inspecte, cherche et trouve, alors que son ami Sainclair, éternel confident, l’écoute, plein de respect. Sainclair incarne le lecteur naïf et réfléchi. Il essaye de trouver la clef du mystère, sachant au fond, qu’il doit céder ce rôle à Rouletabille. L’auteur présente les différentes étapes du récit sans suivre l’ordre chronologique des événements. Il décrit les événements qui suivent le crime de la chambre jaune. De cette façon, il incite le lecteur à comprendre, à chercher et à élucider le mystère avant que l’auteur « dépose la clef du mystère ». Le lecteur reconstitue peu à peu l’histoire, en essayant de récupérer les pièces manquantes. L’auteur lui donne l’impression d’être un vrai enquêteur.

Et enfin arrive le moment le plus attendu de l’histoire : la solution du mystère ! Les lecteurs ressentent la même émotion que le public présent lors du procès du Mystère de la Chambre Jaune. Rouletabille n’est pas un simple reporter. Il incarne l’intelligence, mais surtout et avant tout la « logique ». L’auteur suit l’exemple d’Edgar Poe, le père du roman policier. Il nous présente un enquêteur obsédé par la logique, par le « bon bout de la raison », comme le prétend M. Joseph Rouletabille.

Lors du procès du crime, l’auteur présente un Rouletabille plein d’humour. Ce gamin amuse le public dans une histoire qui, en soi, n’est que la révélation d’un amour non partagé, de menaces et de peur. L’aisance de Rouletabille, sa facilité d’élucider ce mystère qui a préoccupé tant de brillants policiers, reste un mystère pour nous, les lecteurs. Comme dans le développement, Rouletabille commence par la « fin » et laisse « le début » pour la fin. Il se met à expliquer l’assassinat du garde, le phénomène de la « galerie inexplicable » et termine, enfin, par «le mystère de la chambre jaune ». Les preuves irréfutables que l’auteur fait apparaître peu à peu (les absences de Darzac expliquées par les rendez-vous que lui donne Ballmeyer, la précision avec laquelle il décrit les différentes phases de l’attentat, etc.) et le passé révélateur de Mlle Stangerson, sont des éléments indispensables dans l’histoire, pour faire comprendre au lecteur qu’il ne s’agit pas d’un simple mystère. L’auteur sait que chaque personnage cache quelque chose. Au cours de l’histoire il nous laisse découvrir peu à peu ces secrets qui nous permettent de mieux comprendre l’histoire. Livre impressionnant et mystérieux livre-nous ton secret ! Ô livre sacré !

Lewis
****

---> Zoom sur les scènes 2 et 3 du film

Les scènes 2 et 3 de l’ adaptation cinématographique du Mystère de la chambre jaune « correspondent » aux chapitres II et III du livre.

On a un début du film dans le train menant au château du Glandier, ou l’on rencontre quatre personnages de l’histoire. Nous avons un « narrateur » qui lit l’article du Matin illustré par des scènes du soir du crime. Ce commencement est comique car le narrateur questionne les autres voyageurs au sujet de l’article, alors que ces derniers lisent en même temps les uns que les autres, tournent les pages de leur journal en même temps et tentent de « lui » répondre. C'est un ballet de lecture.

La lecture de l’article prend fin (et donc le comique de gestes aussi), et les personnages se présentent :

· Joseph Rouletabille, reporter à L’Époque se présente puis introduit son ami, Sainclair, photographe.

· M. de Marquet, juge d’ instruction, se présente et introduit à son tour M. Maleine, son greffier .

La disposition et l’emplacement des personnages mérite de l’intérêt. Sainclair et Rouletabille sont assis derrière le juge et le greffier. Leur position est identique à celle qu’ils adopteront lors de l’enquête : toujours discrets et bien plus en avance, ils mèneront leur propre enquête sous le nez des inspecteurs et des policiers. Dans cette scène du film, on a les premiers indices sur la personnalité de Rouletabille, résolu et fier, à travers son court dialogue avec le juge de Marquet :

De Marquet : - Messieurs les journalistes, vous connaissez les Stangerson, j’imagine.
Rouletabille : - Ah, juste de réputation.
De Marquet : - Vous savez alors que vous ne pourrez rentrer dans le château, ni dans le parc d’ailleurs.
Rouletabille : - Mais j’y pénètrerai.

Ces deux scènes du film sont capitales pour le spectateur, non seulement car il prend connaissance de l’intrigue et des personnages, mais aussi car il s’adapte à la manière dont l’action se déroule.

À plus,

caro coincoin

12 mai 2006

VI / Ce qu'il s'est passé entre 1905 et 1907

Nous savons que, d'après les messages précédents, Le Mystère de la chambre jaune a été publié en 1907 aux Éditions Pierre Lafitte. Mais que s'est-il passé en France et dans le monde entre 1905 et 1907 ? Telle est la question !

1905
7 janvier, Washington : Premier Noir haut fonctionnaire, M. Gran, soutenu par Roosevelt contre l'avis du Sénat.
28 janvier, Paris : Un magazine féminin, Vie heureuse, crée un prix littéraire, le Fémina.
1er avril, Berlin : Liaison téléphonique avec Paris.
25 mai, Meudon : L'aéroplane de Ferber réalise le premier vol en Europe. Gabriel Voisin expérimente sur la Seine le 8 juin un appareil à flotteur tracté par un canot à moteur.
3 juillet, Paris : Le Parlement ratifie la loi de séparation de l'Eglise et de l'État (adoptée par le Sénat le 6 décembre). La veille, entrée en vigueur d'une loi limitant la durée du travail des mineurs à 9 heures.
4 octobre, Dayton, Ohio : Les frères Wright réalisent un vol de 33 minutes et 15 secondes. Le lendemain, ils font sur leur Flyer III 38 minutes et 3 secondes.
10 decembre : Prix Nobel pour trois Allemands : Robert Koch (Médecine), Philipp Lenard (Physique) et Adolf von Baeyer (Chimie).
Berlin : Travaux d'Albert Einstein sur le relativité restreinte ( E=MC²).

1906
7 mars, Finlande : Droit de vote aux hommes et aux femmes de plus de 24 ans, imposables.
19 mai, Simplon : Inauguration du tunnel le plus long du monde, reliant Brigue (Suisse) à Iselle (Italie).
26 mai, Berlin : Première ascension d'un dirigeable simple, le Perceval : long de 48 m, il contient 2 500 m3 de gaz et est alimenté par un moteur à essence de 90 CV.
10 juillet, Paris : Le Sénat vote la loi instituant le repos hebdomadaire obligatoire.
21 juillet, France : Le capitaine Alfred Dreyfus est réintégré dans l'armée et est décoré de la Légion d'honneur. Le jugement du conseil de Guerre de Rennes condamnant Dreyfus a été cassé le 12 par la cour de cassation.
12 octobre, Paris : Première jeune fille reçut à l'Ecole normale supérieur en sciences.
2 novembre, Russie : Léon Trotski est comdamné à la déportation à vie en Sibérie.
24 décembre, Terre-Neuve : Le Canadien Reginald Aubrey Fessenden réalise la première transmission sans fil de la voix humaine.

1907
1er janvier, France : La loi d'assistance aux vieillards indigents entre en vigueur.
2 janvier, France : La loi sur l'Eglise entre en vigueur : elle interdit le maintient des crucifix dans les classes.
15 mars, Finlande : Premières femmes élues dans un Parlement.
15 avril, Vatican : Condamnation de la séparation de l'Eglise et del'Etat en France.
10 juin, Paris : Auguste Lumière présente son procédé de photographie en couleurs.
Juillet : Le cubisme naît au Bateau-Lavoir. Les Demoiselles d'Avignon, Pablo Picasso.

Les Demoiselles d'Avignon, Pablo Picasso.


29 juillet, Dorset : Baden-Powell crée le mouvement scout.
31 août, St Pétersbourg : Triple-Entente.
8 novembre, Paris : Premières images transmises par câble jusqu'à Londes.
10 décembre, Stockholm : Rudyard Kipling reçoit le Prix Nobel de Littérature.
Paris : Naissance des Editions Bernard Grasset.
Parution du Mystère de la Chambre Jaune, de Gaston Leroux, le premier épisode des aventures de Rouletabille.

11 mai 2006

V / Le contexte de la réalisation du film

Le Mystère de la chambre jaune, un bien grand titre pour un roman policier. Mais ce roman n'est autre que le premier épisode des aventures du célèbre reporter Joseph Rouletabille, qui valut au jeune détective un énorme succès à travers toute la France, et qui renomma son père, Gaston Leroux.
Un énorme succès, oui, car le roman a été adapté à plusieurs reprises au cinéma (5 fois), à la télévision (1 fois), au théâtre (1 fois), et à la radio (3 fois).
L'adaptation cinématographique du livre que nous verrons est celle qui est sortie en 2003.


Affiche du Mystère de la chambre jaune, de Bruno Podalydès.

Fiche technique du film :

Réalisateur : Bruno Podalydès
Pays : France
Date de sortie : 11 juin 2003
Durée du film : 1 h 58
Producteurs : Martine Cassinelli et Philippe Caucheteux
Scénariste : Bruno Podalydès
Photographie : Christophe Beaucarne

Musique : Philippe Sarde

Personnages :

Joseph Rouletabille, par Denis Podalydès

Sainclair, par Jean-Noël Brouté

Inspecteur Frédéric Larsan, par Pierre Arditi

Juge de Marquet, par Claude Rich (ci-dessus, à droite)

Matilde Stangerson, par Sabine Azéma

Professeur Stangerson, par Michael Lonsdale

Robert Darzac, par Olivier Gourmet

Père Jacques, par Julos Beaucarne

Mme Bernier, par Isabelle Candelier

Bernier, par Dominique Parent

l'Homme Vert, le garde-chasse, par Georges Aquilar

IV/ Sur les traces de Gaston Leroux

Mais comment Gaston Leroux est-il devenu un romancier policier hors-pair ? Par où tout a commencé ?

1887 : Gaston Leroux publie Mon Premier Article dans le journal Le Lutèce. Il publie aussi Le Petit Marchand de Pommes de Terre Frite dans La République Française et L’Homme de la Nuit dans Le Matin entre décembre 1897 et mars 1898.
1901 : Sur mon Chemin
1903 : La Double vie de Théophraste Longuet
1907 : création de la pièce La Maison des juges
1907 : Le Mystère de la chambre jaune (premier épisode des Incroyables aventures de Joseph Rouletabille)
1908 : Le Parfum de la dame en noir
1908 : L'Homme qui a vu le diable
1909 : Le Fauteuil hanté
1910 : Le Fantôme de l'Opéra (roman le plus célèbre de Gaston Leroux)
1910 : Un homme dans la nuit
1910 : La Reine du Sabbat
1912 : L'Épouse du soleil
1913 : Rouletabille chez le Tsar
1913 : Premières aventures de Chéri-bibi
1914 : Rouletabille à la guerre : Le Château noir
1914 : Rouletabille à la guerre : Les Étranges noces de Rouletabille
1916 : La Colonne infernale
1916 : L'Homme qui revient de loin
1917 : Rouletabille chez Krupp
1917 : La Bataille invisible
1919 : Nouvelles aventures de Chéri-Bibi
1920 : Le Cœur cambriolé
1920 : Tue-la-mort
1921 : Le Crime de Rouletabille
1922 : Rouletabille chez les Bohémiens
1923 : La Poupée sanglante
1923 : La Machine à assassiner
1924 : Les Ténébreuses
1924 : La Farouche aventure
1925 : Le Coup d'État de Chéri-bibi
1925 : La Mansarde en or
1926 : Les Mohicans de Babel
1927 : Mister Flow
1927 : Les Chasseurs de danses
Décès de Gaston Leroux
1928 : L'Agonie de la Russie blanche
1977 : Ton maître (roman autobiographique écrit avant 1900 et que l'auteur avait renoncé à publier)

08 mai 2006

Les portraits des personnages

Suite à la répartition des tâches, voilà les personnages principaux et secondaires de l’histoire.

Rouletabille
Un jeune reporter (âgé de 18 ans) du journal Le Monde doit éclaircir le mystère de la Chambre Jaune. Avec des raisonnements pas toujours faciles à comprendre qui peuvent embrouiller parfois le lecteur, il arrive finalement à trouver le coupable. Rouletabille pense, agit et raisonne d’une manière très originale et surprenante pour son âge. De plus, il analyse tout ce qui se dit et se produit de sorte à atteindre son but qui est de trouver l’auteur de la tentative de meurtre de Mlle Stangerson et comment il a pu s’échapper.

À gauche Sainclair, perplexe, a qui Rouletabille (à droite) tente d'expliquer quelque chose.


Sainclair
Ayant la profession d’avocat et étant l’ami de Rouletabille, Sainclair est le narrateur de ce roman policier. Grâce à ses interventions et à ses explications, on a la possibilité de mieux comprendre le déroulement de l’histoire. On constate vite que tout au long du roman il est le confident de Rouletabille.

L’inspecteur Frérique Larsan
Il s’agit du policier de l’histoire, mais aussi de l’auteur de la tentative de meurtre de Mlle Stangerson. C'est un policier très connu pour ses enquêtes couvertes de succès. À la fin de l’ouvrage, on s’informe sur sa double vie et sa liaison avec la victime qui personnellement m’a surprise.

L'inspecteur Frédéric Laran (au centre) et les policiers.

Mlle Stangerson
C'est une jeune et très belle femme aux cheveux blonds âgée de 35 ans dont la vie privée et professionnelle était consacrée à son père. Elle est la principale victime du mystère de la Chambre Jaune. Sa beaut lui a valu les demande en mariage de plusieurs hommes : mais elle a toujours refusé. Finalement, elle va se fiancer avec Robert Darzac. Durant la progression du roman, on apprend une phase bien cachée de sa vie privée gardée à Philadelphie, découverte par le jeune reporter.

De gauche à droite: MrStangerson, sa fille Mathilde soutenue par lui, Arthur Rance et le père Jacques.


M. Stangerson
Physicien et père de Mlle Stangerson. Il a consacré sa vie à la science et à sa fille. Il effectuait des recherches aux États-Unis qui intéressaient le monde savant de l’époque. Le sujet de sa dernière invention était « la dissociation de la matière » et celle-ci a eu lieu en France Il est question d’un père protecteur et cela est prouvé par son attitude paternelle vis-à-vis de Mathilde après la tentative de meurtre de cette dernière.

Robert Darzac
C’est le fiancé de Mlle Stangerson. Il est sans aucun doute un des personnages les plus importants du roman, car il possède des informations essentielles concernant l’éclaircissement du mystère. Il est soupçonné être à l’origine de la tentative par certains personnages comme le juge d’instruction Marquet et l’inspecteur. Cela est dû au fait qu’il reste silencieux sur certains points et répond sans précision aux questions clés qui lui sont posées.

Le père Jacques
C’est le vieux domestique de la famille Stangerson, un personnage de confiance qui est présent tout au long du roman. Attaché aux membres de la famille, il l’est surtout à Mathilde. Il possède plusieurs informations liées à l’affaire de le tentative d'assassinat.

Le père Jacques.

M. Arthur-W. Rance
Un des phrénologues les plus distingués du Nouveau Monde, il est âgé de 45 ans. Il est ami de la famille Stangerson dont il a fait la connaissance à Philadelphie. Il fait son apparition vers la fin du roman.

L’Homme vert
C’est le nom donné au garde de chasse de M. Stangerson. Un homme remarquablement beau aux cheveux gris sel âgé de 45 ans. Coureur de filles, fier de lui-même et possédant une aisance presque aristocratique, ce sont des traits qui le caractérisent. Il apparaît au milieu de l’histoire et se fait tuer à la fin de celle-ci. C’était le seul moyen pour le faire taire.


M. et Mme Bernier
Ce sont les concierges du château habité par la famille Stangerson. Ils sont arrêtés rapidement par la police car soupçonnés d’avoir participé à la tentative de meurtre de Mathilde. Parallèlement, ils sont mêlés à l’affaire du braconnage.

Le père Mathieu
L’aubergiste du Donjon est un personnage dont on a une image négative dès le début. Il a un comportement incorrect vis-à-vis de sa femme et, à travers ses actes, on constate qu’il a un sale caractère.

06 mai 2006

Mission (im)possible 3 : chap. XXV

Chapitre XXV : ROULETABILLE PART EN VOYAGE

Eh oui, il y a un moment où notre héros decide de nous quitter. Pourquoi donc ? On ne sait pas, on sait seulement qu' il nous abandonne pour partir en voyage en Amérique pendant un mois ou deux. Peut-être a-t-il décidé qu'il serait temps de partir en vacances ?

Dans le chapitre XXV, on a deux actions qui se déroulent en même temps (simultanées) : on en a une qui finit et une qui commence. On a d'un côté le départ du Glandier des deux héros, de l'enquêteur et du narrateur (ainsi donc que du lecteur !). C'est la fin de l'action de l'enquête. De l'autre, on sait que les chapitres qui suivront seront ceux que l'on attendait depuis le début du livre : l'action de l'elucidation du mystère commence (enfin!).

La veille du retour des héros à Paris, Mlle Stangerson avait prononce le mot : "Parle !" à M. Darzac, lors de l'arrestation de ce dernier. Bien évidemment, Rouletabille fait encore preuve de génie puisqu'il est (comme toujours et comme par hasard...) le seul à avoir entendu les paroles terribles de Mlle Stangerson. C'est en annoncant à Sainclair, que, justement, Darzac ne parlera jamais, que Rouletabille quitte son ami.
Part-il donc en Amérique pour trouver une explication au "Parle !" de Mathilde ainsi que pour justifier le silence de Darzac ?

Sainclair met fin à ce chapitre en nous rassurant : non seulement Rouletabille sera de retour, mais il rapportera avec lui l'explication de l'inexplicable, qu'il exposera au tribunal lors du procès Darzac.

Un chapitre inattendu et décevant à cause du "culot" qu'a le héros d'abandonner en plein milieu de l'action son fidèele lecteur, mais nécessaire car il nous fait comprendre combien ce Rouletabille nous a été finalement indispensable pendant toute l'enquête (bien que l'on ait souvent eu envie de se débarrasser de lui !)

À plus ,

caro coincoin :0

Ô toi Chambre Jaune: livre-nous ton secret !

Des cris et deux coups de feu se font entendre dans une chambre annexe au laboratoire du pavillon du château où dort la belle Mathilde, fille du célèbre professeur Stangerson. Tout de suite, son père accompagné de l’un de ses domestiques, le père Jacques, se précipite à la porte qu’il trouve close. Très vite rejoints par le concierge de château du Glandier et son épouse, ils parviennent à enfoncer la porte.

Une fois dans la « chambre jaune », ils découvrent Mathilde, à moitié morte, allongée sur le sol et pleine de sang. Le criminel a filé. Pourtant, la porte est prise d’assaut par quatre personnes et l’unique fenêtre grillagée de la pièce est verrouillée avec ses volets clos qu’on ne peut fermer que de l’intérieur. Aucune fuite n’est possible ! Renseigné, le jeune Rouletabille (surnom qu’on lui a collé à cause de sa tête ronde), reporter au journal L'Époque, décide de se rendre sur le lieu du crime, accompagné de son ami l’avocat Sainclair, afin de retrouver la trace du malfaiteur et d’élucider le mystère.

Sur les lieux du crime, ils retrouvent la police qui mène l’enquête à l’aide du redoutable commissaire Frédéric Larsan, revenu exprès d’Espagne pour cette affaire. Pour celui-ci, l’affaire ne fait guère de doute, l’agresseur de Mathilde Stangerson ne peut être que son fiancé, Robert Darzac. Mais Rouletabille, avec son esprit déductif raisonnant par le « bon bout de la raison », s’oppose à l’avis de M. Larsan et se lance dans sa propre enquête…

Au fil de l’enquête, Rouletabille découvre que le meurtre n’était pas le seul motif de l’assassin : les travaux scientifiques de M.Stangerson ont disparu. Par ailleurs, Rouletabille remarque que le comportement du commissaire est étrange. Il utilise depuis quelques jours une canne qui lui aurait été offerte à Londres. En examinant la canne, le reporter remarque qu’elle provient de Paris. Mais ce serait un homme ressemblant à Robert Darzac qui serait venu l’acheter. Tout semble accuser Robert Darzac !

D’autres indices semblent mener sur la piste de R. Darzac, mais lorsque l’on tente à nouveau d’assassiner Melle Stangerson, le garde appelé « l’homme vert » est tué par M. Bernier le concierge. Mais on découvre que l’homme était déjà blessé avant qu’on lui tire dessus. On pense que c’est lui le meurtrier, mais Rouletabille prouve qu’il ne l’est pas. Le mystère reste complet. R. Darzac est tout de même arrêté malgré le fait qu’il était absent le jour même du crime. Mais le reporter promet de prouver son innocence.

Au procès, Rouletabille affirme connaître le nom de l’assassin mais ne veut pas le dévoiler tout de suite. Alors, il commence à expliquer son enquête et, à six heures et demie, il dénonce Frédéric Larsan comme l’assassin. Mais celui-ci il était déjà parti. Rouletabille annonce alors, avec fierté, le vrai nom du brillant policier : Ballmeyer. C’est le fameux escroc qui n’arrête pas de fuir !

En effet, après de nombreux délits et des infractions contre la loi, celui-ci s’était rendu en Amérique où il avait été arrêté puis s’était enfuit. Il avait pris alors l’identité de Jean Roussel et avait rencontré la jeune Mathilde Stangerson qui vivait alors avec son père en Amérique. Ils étaient tombés amoureux l’un de l’autre, mais le père s’était opposé au mariage et avait envoyé sa fille dans l’Ohio. Mais Jean l’avait rejoint et ils avaient décidé de se marier au plus vite. Mais un matin, la police vint arrêter Jean et apprit à Mathilde qu’il n’était autre que le bandit Ballmeyer. Elle revint auprès de son père sans rien lui dire de l’histoire. Lorsqu’elle apprit la mort de Ballmeyer, elle pensa pouvoir se remarier, mais Ballmeyer était encore vivant. Il la revit et lui interdit de se remarier car il l’aimait encore. La jeune femme raconta tout à Robert Darzac qui voulait malgré tout la demander en mariage. Ballmeyer, ayant pris l’identité de F. Larsan, lui donna rendez-vous et de là résulta la tentative d’assassinat de la chambre jaune. L’épisode se renouvela. Mais Ballmeyer, qui était en possession des travaux de monsieur Stangerson, lui promit que si elle se dérobait encore, il brûlerait les précieux dossiers de son père. Ballmeyer faisait également chanter Darzac pour qu’il renonce à Mathilde.

C’est ainsi que Ballmeyer sous le nom de F. Larsan, le commissaire, décida d’accuser Darzac. Mais heureusement Rouletabille était arrivé à temps pour démêler les fils de l’intrigue. Ballmeyer, qui savait d’ailleurs que le jeune reporter avait découvert la vérité, essayait de se sauver. Par ailleurs, la première tentative de meurtre n’était qu’un simple accident : Mathilde s’étant blessée en se levant précipitamment suite à un cauchemar.

Lewis
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Étape 4 : le point

http://avant-premiere.blogspot.com/2006/05/point-sur-ltape-4.html

05 mai 2006

Mission (im)possible 2 : chap.XIII

Chapitre XIII : "LE PRESBYTÈRE N' A RIEN PERDU DE SON CHARME NI LE JARDIN DE SON ÉCLAT"

Nous avons cette fois-ci en titre la phrase qui a été le : "Sésame, ouvre-toi" des portes du Glandier pour Rouletabille et Sainclair. Ce chapitre est capital du point de vue dramatique du roman, et je remercie Allergico de me l'avoir conseillé. Malheureusement, la taille du chapitre est à la mesure de son importance dramatique : je vais donc faire un tri et n'analyser que brièvement les scènes le plus importantes.

Le chapitre commence avec l'envoi d'un télégramme de la part de Rouletabille à l'intention de Sainclair, qui lui demande d'accourir au Glandier armé de revolvers. On est donc dans l'urgence car---> télégramme et mystère car---> révolvers. En effet, on a une ellipse temporelle de 8 jours entre la fin du chapitre XII et le début du chapitre XIII, et par conséquent le suspens s'impose au lecteur qui cherche à savoir ce qui s'est déroulé au château pendant l'absence de Sainclair - car ce dernier est le narrateur et on ne perçoit que ce que lui perçoit.

Pour mieux éclaircir les étapes d'analyse, j'ai divise le chapitre en 3 parties principales :

1) la soirée de Rouletabille à l'Élysée et l'explication de la phrase-mystère ;
2) le dialogue entre Routetabille et Darzac ;
3) le sosie de Mr. Darzac.

Je rappelle que chaque analyse est brève et que je prend conscience de la mise à l'écart de certains points de chacune des parties du chapitre précédents.

1) la soirée de Rouletabille à l'Élysée et l'explication de la phrase-mystère

Frederic Larsan continue à affirmer la culpabilité de Darzac. De ce fait, alors que Routetabille éprouvait de l'admiration profonde pour l'inspecteur, il l'humilie en ne parlant plus du génie et de la logique, mais de "l'imagination" de Larsan. Routetabille sait déjà que l'assassin ne se trouvera guère dans le personnage de Darzac. Il s'explique en racontant à Sainclair sa soirée élémentaire à une réception a l'Élysée, ou il surprend Mlle Stangerson et M. Darzac en train de lire une lettre fort "interessante". "Le presbytère n'a rien perdu de son charme ni le jardin de son éclat" est la phrase de la lettre que Mlle Stangerson lit à haute (et tremblante et désespérée) voix à M. Darzac.

2) le dialogue entre Routetabille et Darzac

Notre inspecteur conclue alors - grâce à ses conclusions précédentes et aux nouvelles acquises suite à la soirée à l'Élysee - "qu'il y a donc quelqu'un entre M. Darzac et Mlle Stangerson, quelqu'un qui lui defend de se marier, quelqu'un qui la tue avant qu'elle ne se marie !" Parlant de tout cela à M. Darzac, Routetabille prend conscience non seulement que ce qu'il vient de découvrir est formidable, la pure vérite, la base de la solution du mystère, mais que pour ne pas faire du mal aux personnes innocentes et mêlées à l'affaire (M. et Mlle Stangerson, M. Darzac), il va devoir prendre "un des 100 autres chemins que celui-là pour être conduit à la découverte du criminel".
Bref, on comprend, enfin, comment Routelabille a réussi à obtenir une place (très) favorable au Glandier en utilisant des phrases-dynamites qu'il a entendu "par hasard" en étant toujours au bon lieu et au bon moment lors des plus importants événements.

3) le sosie de M. Darzac

Mais la découverte de la lettre à l'Élysee permit à Routetabille de résoudre un deuxième mystère : celui de l'apparition du sosie de M. Darzac au bureau de poste, réclamant la lettre qu'il savait retirée par Mlle Stangerson, puisqu'ils venaient de la lire ensemble la veille à l'Élysee.(c'est compliqué je sais...)
Mais Darzac soutient ses étranges silences accusateurs, et comme il préfère être soupçonné que révéler le vrai coupable, Rouletabille n' en reste toujours qu' au début de son enquête...

Et c'est réellement par un autre chemin que celui des jardins de l'Élysee, c' est par le chemin du "bon bout de la raison" (sic) que Joseph Rouletabille réussira à élucider le mystère de la chambre jaune.

Mission 2 accomplie !

caro coincoin

That's the way I like it !

Alors voilà, pour ceux qui me reprochent de raconter toute ma vie sur le blog (et qui sont nombreux), j'ai juste à dire que mon but était de faire un blog qui correspondrait aux consignes de notre professeur. Tous mes textes, meme les plus "hors sujet" ont un mini-mini-minimum de rapport avec Le Mystère de la chambre jaune.
Simplement, j'ai voulu faire l'essai d'être un peu originale, pas trop stricte dans mes textes, mais tout en respectant plus ou moins "le but du blog".
Finalement, cela ne plaît pas à beaucoup de monde, ça me fait rigoler à chaque fois que l'on me dit : "Tu peux lire Rouletabille dans les toilettes, on sera sûr que tu l'écrira dans ton blog !", ou alors "N'oublie pas de publier ce que tu as mangé au petit déjeuner..."
Non, je ne suis pas obsédée au point de faire mes devoirs de francais dans les pipi-rooms, et , si ma facon d'écrire met tellement "la honte" à mes camarades de groupe, eh ben je ne suis pas sadique, donc je m' arrête.
Vous n'êtes toujours pas obligés de lire mes articles (mis à par notre professeur que je commense à plaindre).
Essayez de ne pas prendre mon exemple pour vos blog.

Moi, en tout cas, mes textes je les aime parce que j'ai investi du temps (et du sommeil) pour les écrire. Et s'il faut publier des textes impersonnels et soûlants pour avoir des notes convenables, et bien je préfère avoir le pire résultat de tous.

Ca fait toujours du bien de s'exprimer !
N'essayez pas de faire pareil, on se moquera de vous !

caro coincoin

04 mai 2006

Rendez-vous aux 2de3


Les indices : ici !

Mission (im)possible 1 : chap.VII

Chapitre VII : OÙ ROULETABILLE PART EN EXPÉDITION SOUS LE LIT

Déjà, nous avons ici un titre alarmant sur le contenu du chapitre. Le titre nous avertit non seulement sur l'importance de ce chapitre par rapport à l'intrigue du livre, mais prépare aussi le lecteur à la manière dont il sera amené à le lire. On attend une certaine concentration et sévérité de la part du lecteur, qu'il n'aurait sûrement (ou peut-être) pas eues si le titre auvait été par exemple Les Aventures amoureuses de Joseph Rouletabille (j'ai bien dis "par exemple"), ou l'on s'attendrait à une lecture plus abstraite de sa part.

Le chapitre VII est d'abord et avant tout une scène d'enquête. On peut même dire qu'il s'agit de la plus importante scène d'enquête du roman, puisqu'on a la première rencontre du héros et du lecteur avec le lieu du crime. De plus, les premières hypothèses de Rouletabille ainsi que de "l'inspecteur" Frederic Larsan nous sont révélées. On a enfin accàs à la chambre jaune, d'où le lecteur suit l'enquête en étant en même temps dans deux lieux différents. Il participe aux côtés de Sainclair qui examine la chambre avec le père Jacques, mais se trouve aussi sous le lit de Mlle Stangerson, où Rouletabille recherche ses indices. Le dialogue des personnages fait que l'on est debout, tout en étant allongé par terre...

Sainclair se lance et propose la fuite (im)possible de l'assassin qui aurait pu se faire transporter caché dans le matelas du lit. Le père Jacques accuse de son côte la "bête du bon Dieu", un chat monstrueux et sinistre, d'être l'assassin terrible. Toutes ces hypothèses, bien qu' irréelles et dites dans l'angoisse de l'intrigue, sont racontées d'une facon ironique qui évoque une sorte d'humour noir, qui met encore plus l'accent sur l'aspect dramatique de la situation.

Dans ce chapitre on découvre aussi les premiers éléments du caractere inhabituel et presque exentrique de Rouletabille. On rencontre alors une petite problematique dans les descriptions de Sainclair : d'une part, on a les paroles rapportées de Rouletabille, qui nous font réaliser son talent, de l'autre, on l'humilie en le comparant à un animal à quatre pattes, ou , encore pire, on le traite de "p'tit qui se donne bien du mal" (dixit le père Jacques). Cette ironie envers Rouletabille essaie vainement de troubler le lecteur, puisqu'on sait bien que c'est lui le héros et le véritable cerveau qui finira par élucider le mystère.

Du point de vue du style d' écriture, on nous annonce que Frederic Larsan pense que "l'assassin est sorti de la chambre jaune d'une façon très naturelle et qu'il s'en expliquera ce soir !". Cette explication n'est révélée que quelques chapitres plus tard : on peut donc parler d'une sorte de suspens futur que l'on réserve pour la suite de l'histoire.
On a aussi une mise en page particulière avec l'utilisation de l'écriture en italique des passages clefs.

Fin : on a la première apparition du fameux "slogan" de Rouletabille :

IL S'AGIT DE PRENDRE LA RAISON PAR LE BON BOUT.

Mission 1 accomplie !

À plus,

caro coincoin

Jouons le jeu !

  • Nom du jeu : analyses détaillees.
  • But du jeu : publier les analyses détaillees de trois scènes importantes du roman.
  • Règles du jeu :
  1. Choisir deux chapitres importants du point de vue dramatique.
  2. Choisir un chapitre qui m'a particulierement plu.
  3. Ne pas trop bavarder.
  4. Ne pas trop délirer.
  5. Ne pas trop ennuyer les lecteurs.
  6. Effectuer le travail avant le vendredi 5 mai 2006 à 24 heures 00 minutes et 00 secondes ou l' ordi explose (quelle preuve d'humour franchement...).

3 , 2 , 1, À L'ATTAQUE !

03 mai 2006

Rouletabille et la physique

Rien d'important à signaler pour cette fois-ci, on avait simplement un contrôle de physique les deux dernières heures de cours.
J'étais assise à côté de Clio, et comme aucune de nous deux n'était... disons "inspirée" par le devoir, nous avons "fini" plus tôt que nos autres camarades.
Que faire alors pour ne pas perdre notre temps ? Tiens, tiens, pendant qu'on y pense, on a bien un sacré travail à faire sur Le Mystère de la chambre jaune...
Une classe fatiguée, penchée sur sa copie et résolvant des problèmes de physique, et à la dernière table au fond à gauche de la salle, deux élèves lisant tranquillement leur Rouletabille - "arax !", comme diraient certains, chuchotant et prenant peut-être quelques notes.
Certains de nos camarades se retournaient parfois (l'effet du manque d'inspiration) et pouffaient de rire à notre vue.
J' ai trouvé cette situation assez comique... Ah, comme on n'est pas sérieux !