29 avril 2006

III/ La fiche du roman




Quelques jours après notre réunion, j'avais appelé les filles pour leurs proposer de faire une fiche sur le roman. Ce que nous devions y mettre était le contexte du roman, les personnages, le résumé et la composition du roman et les analyses des trois scènes les plus importantes du roman. Mais avant cela, nous décidâmes de voir tous ensemble l'adaptation cinématographique du roman de Gaston Leroux. De ce fait, je les ai invitées chez moi le jeudi, à 13h.
Bien évidemment, elles sont arrivées une demi-heure plus tard, parce qu'elles se sont perdues dans mon quartier. Je leur ai donc fait visiter la maison, tout en percevant leur admiration, puis je les ai présentées à ma famille et à mon petit frère, - elles n'ont eu d'yeux que pour lui - (d'ailleurs, je ne les réinviterais que lorsqu'il ne sera pas là !!) , enfin, on a pu déjeuner.
Nous avons ensuite regardé le film du Mystère de la chambre jaune et, malgré les nombreuses interventions de caro coincoin, nous avons réussi à le finir. Bien évidemment, nous avons constaté de nombreuses différences par rapport au livre de Gaston Leroux, mais ceci est une autre histoire...
Après un cours débriefing dans ma chambre, nous nous sommes répartis le travail pour la fiche : caro coincoin, la fana des analyses, a donc voulu prendre les trois analyses détaillées de trois scènes importantes ; Clio s'occupe des personnages du roman, Lewis du résumé, et enfin, pour moi, le contexte du roman. Après quelques adieux rapides, elles sont parties et nous ne nous reverrons qu'à la rentrée, bouhouhou !!!
Pour ma part, le contexte du roman c'est : où ? quand ? et tout ça avec des détails ! Or il n'y en a pas des masses !

Tout d'abord, l'action se passe dans la résidence du château du Glandier, localisé sur la lisière de la forêt de Sainte-Geneviève, au-dessus d'Epinay-sur-Orge (Essonne, France) dans la campagne et où aucune autre propriété ne le dérange. Le vieux donjon se reliait à la partie du bâtiment entièrement refaite sous Louis XIV par un autre corps de bâtiment moderne, style Viollet-le-Duc, où se trouvait l’entrée principale. Un étang était localisé sur le côté Est de la demeure.

Il y a d'abord le crime de la chambre Jaune qui se trouve dans un petit pavillon près de la campagne, en bordure du terrain de la propriété. Ce splendide château appartient au docteur Stangerson et à sa fille : ils y vivent avec leur ami de famille Arthur W. Rance, garde-chasse, dit l'homme vert, M. et Mme Bernier qui sont les concierges, la bête-à-bon-Dieu, et Robert Darzac, le fiancé de Matilde Stangerson.

D'autre part, selon Sainclair, le crime a lieu dans la nuit du 25 octobre 1892, puis deux jours après se déroule la tentative d'assassinat de mademoiselle Stangerson, dans sa chambre. Cependant, la véritable année de l'action est 1903. Nous n'avons pas d'autres renseignements concernant le temps, si ce n'est que le ciel était assez dégagé.

Petite modification de dernière minute, après relecture, l'enquête se déroule jusqu"au début du mois de novembre (le 5 je pense) puis reprise après le voyage de Rouletabille en Amérique, le 15 janvier au tribunal.

Mais le contexe d'une oeuvre ne va jamais sans biographie et bibliographie de l'auteur :

I/Son enfance
Gaston Leroux est né le 6 mai 1868 à Paris où il passe ses douze premières années. Puis, à partir d'octobre 1880, il est pensionnaire au collège d'Eu en Seine-Maritime, où il a pour compagnon de jeux Philippe d'Orléans, le fils du prétendant au trône de France. C'est aussi dans ce collège que le héros du Mystère de la chambre jaune fera ses études. Le 29 juillet 1886, il obtient son baccalauréat de lettres avec la mention bien, puis il s'installe à Paris en octobre et il s'inscrit à la faculté de droit. Il reçoit par ailleurs sa licence le 30 octobre 1889.

II/Ses débuts en temps que journaliste
Il exerce la métier d'avocat stagiaire pendant 3 ans, jusqu'en 1893. Il rédige un compte-rendu du procès de l'anarchiste Auguste Vaillant en 1894, ce qui lui vaut une offre de collaboration au journal Le Matin. Il publie ensuite, dans le jounal Le Matin, le compte-rendu de la condamnation à mort d'Emile Henry, enfin il suit le procès de Caserio, l'assassin anarchiste du président de la Républic Sadi Carnot, aux assises du Rhône. Il assiste encore au procès de l'affaire qui a fait grand bruit en France en 1899, celle qui concerne Albert Dreyfus. Il devient grand reporter du Matin en 1901.

III/Ses voyages
Il publie tout d'abord un article où il s'oppose à la peine de mort. Il est nommé chevalier de la légion d'honneur le 26 janvier 1902 pour services distingués dans la presse en tant que rédacteur depuis 1887 dans les journaux Le Lutèce, Le Paris, L'Echos de Paris et Le Matin.
Il fait de nombreux reportages dans différents pays (l'Italie, le Pôle Sud, à Madère, à Port-Saïd, Italie, Russie, Paris, Maroc, Russie, Rome, puis retour en France) et notamment en Suisse où il rencontre Jeanne Cayette, qu'il aura pour maîtresse parce que sa femme, Marie Lefranc, refuse de divorcer. Lors de son voyage en Russie en fevrier 1905 avec Jeanne, celle-ci met au monde un enfant nommé André-Gaston, aussi surnommé Miki.

IV/ La conversion de l'écrivain
Le 26 janvier 1907, brouillé avec le directeur du Matin, il se consacre à son roman Le Mystère de la Chambre Jaune, qu'il publie dans le supplément littéraire L'Illustration puis aux éditions Pierre Lafitte un an plus tard. C'est le premier roman des aventures extraordinaires de Joseph Boitabille, qui deviendra plus tard, après protestation d'un auteur anonyme, Rouletabille. Le 30 juin, sa fille Madeleine naît.
En février 1910, Gaston Leroux publie Le Fantôme de l'Opéra, son plus célèbre roman.
Le 17 décembre 1911, L'Homme qui a vu le diable connaît un grand succès, alors que l'adaptation du Mystère de la Chambre Jaune au théâtre l'année suivante n'est qu'un demi-succès.
Le 7 avril 1913, Gaston Leroux fait paraître les débuts de Chéri-Bibi, son personnage le plus célèbre après Rouletabille.
En 1917, Gaston Leroux se marie avec Jeanne Cayette, sa première femme ayant enfin acceptée de divorcer.
En décembre 1923, dernière parution de ses romans aux éditions Lafitte avec Tue-la-Mort. Les prochaines éditions seront Taillandier, Gallimard et Baudinière.
Enfin, en 1927, le 15 avril à Nice, Gaston Leroux meurt, au lendemain d'une intervention chirurgicale, suite à une crise d'urémie.

V/Après la mort de Gaston Leroux
Les éditions Jeanne Gaston Leroux publient, en 1928, toutes les oeuvres de Gaston, à commencer par L'Agonie de la Russie Blanche.
Jeanne Cayette meurt un an après le décès de son mari, à Nice.
En 1970, le 18 mars, Miki, le fils de Gaston Leroux meurt à Paris.
Le 1er avril 1977 est fondé le cercle Gaston Leroux par Pierre Lépine, gendre de Gaston, qui meurt en 1981.
Madeleine Lépine-Leroux décède le 25 mai 1984.

28 avril 2006

L'odyssée de notre rencontre

Alors voilà, j'ai décidé de consacrer pour une fois un article sur notre rencontre et notre collaboration en tant que groupe, pour s'évader un peu de la monotonie de mes articles compliqués et super-analytiques.

Le jeudi 27 avril, nous nous sommes (enfin ?) réunis pour regarder ensemble l'adaptation cinématographique du Mystère de la chambre jaune. Invitées par Allergico, nous (les filles du groupe) nous sommes arrangées pour être arrivées chez lui à 13 heures.

Le plan était simple:

Lewis, qui rentrait le matin-même de ses vacances de Pâques à Sounio, est déposée à midi par ses parents chez Clio, qui habite à Kifissia.
Pendant ce temps, moi je prends le métro de Panormou en destination de Kifissia. J'effectue les changements nécessaires de ligne à Monastiraki et j'arrive à la station de Kifissia à 12 heures 30.
Lewis et Clio me rejoignent et nous partons vers l'aventure ;) soit en taxi, soit avec la Jaguar du papa de Clio (ceux qui ont déjà vu la voiture connaissent la fameuse blague !), et nous voilà chez Allergico à 13 heures.

Apparemment, le plan n' était si simple que ça !
J'arrive à la station prévue avec 20 minutes de retard (je m'étais arrêtée à Panormou pour acheter un bouquet de fleurs pour la maman d'Allergico), et comme chaque fois que je suis stressée, j'ai falli prendre la direction opposée de Monastiraki. Inutile de vous dire que, dans le train bourré de monde, je faisais la publicité de la Star Hellas / Miss Hellas avec mon bouquet en plein dans la figure. Bref. Un portable sonne (bien fort en plus !), je vois les gens qui se retournent dérangés vers moi et je comprends que c'est le mien. C'est Clio qui appelle pour me dire que Lewis n'arrivera finalement chez elle qu'une demi-heure plus tard. Et sans motif en plus, voilà qui est bien curieux, hum hum... !
J'arrive à Kifissia et je m'assois sur un banc de station de bus. J'attends un peu impatiemment et j'imagine déjà Allergico prêt à nous crier dessus.
Le portable sonne et la Jaguar tant attendue s'arrête enfin dans la rue d'en face. C'est notre première rencontre entre filles depuis le début des vacances, alors on commence à déconner dans la voiture avec ce pauvre papa de Clio qui nous subit sans dire un mot et qui cherche la rue avec son guide semblable à un vieux manuscrit ! (Ce qu' on a rigolé !!!)
Allergico nous appelle au téléphone, il ne semble pas trop fâché, heureusement. ENFIN ! On arrive chez lui vers 13 heures 30, bon, ça aurait pu être pire.
Allergico nous présente sa famille (et je délivre enfin les fleurs qui m'ont tant fait rougir), et on passe à table. Ensuite il nous fait visiter sa maison (waoow !) et nous voilà enfin prêts à regarder notre DVD. On se met à quatre sur le canapé, de droite à gauche : Allergico, Lewis, Clio et caro coincoin. Puis le film commence.

Après deux heures, on est tous (pour une fois) d'accord sur une chose : l'adaptation fut mal réalisée et ridicule. Il aurait été impossible de comprendre le film pour quelqu'un qui n'aurait pas lu le livre.

On se rassemble ensuite dans la chambre d' Allergico, et on se partage les tâches à partir de la fiche de francais :
  • le contexte du roman ---> Allergico
  • le resume et la composition du roman ---> Lewis
  • les personnages du roman ---> Clio
  • les analyses détaillees de 3 scènes importantes du roman ---> caro coincoin

Le problème c'est que j'avais prêté mon livre à Allergico qui avait oublié le sien au Lfh, donc du coup je vais devoir essayer de commencer l'analyse sans le livre.

Conclusion : il est bien dur de travailler en groupe, surtout quand on a tous des caractères différents (ce qui est d'après moi notre cas) et qu'il y en a certains qui oublient leurs affaires, hum hum... Mais ce n'est pas quelque chose d'impossible, ça fini même par être amusant, et, personnellement, j'attends de voir le "fruit" de notre coopération , notre oeuvre, mais aussi notre note !

Bonne chance à nous tous alors, ainsi qu'à tous les autres groupes !

À plus,

caro coincoin

27 avril 2006

Roul'Tabille

23 rue de Rivoli, 75004 Paris.

26 avril 2006

Mes premières impressions

À travers ce roman policier, le lecteur a la possibilité d'être un témoin à la recherche de l'énigme qui se présente devant lui. Un crime, un assassin, une fille qui a failli mourir et un jeune reporter surnommé Rouletabille qui est chargé d'éclaircir le mystère. Un crime inexplicable a été commis dans la chambre jaune.
Comment l'assassin a-t-il pu pénêtrer dans la chambre, puisque les fenêtres étaient fermées à verrous ?
Voilà un des problemes clefs que le jeune reporter, les détectives et les autres devraient résoudre.
Grâce à la narration de Sainclair, on a la possibilité de voir leurs recherches, leurs pensées, leurs problématiques. Tout se déroule devant les yeux du lecteur.
À la lecture de ce roman, plusieurs questions me préoccupent comme celle de l'identité de l'assassin. Jusqu'à présent j'ai l'impression que l'assassin est le fiancé (M. Darzac) de Mlle Stangerson (la victime) car il se comporte très bizarrement et ses réponses sont abstraites et pas toujours précises.

L' assassin et... l' assassin !

Je pose le lire clos à côté de moi. Pas question d'écrire maintenant un article, je suis trop embrouillée. J' ai commencé à lire Le Mystere de la chambre jaune intriguée, l'ai-je fini... sceptique ?

Je connais maintenant l' assassin. C'est-à-dire les deux assassins. Enfin pas les deux assassins, puisqu' il y en a qu'un. Je veux dire qu' il n'y a pas de complice, mais n'empêche qu'il y a deux assassins dans un assassin. En effet c'est comme le shampoing : c'est du 2 sur 1 !
Bon, il ne faut pas pointer toutes vos accusations sur moi si tout cela paraît trop compliqué. Je ne suis peut-être pas claire du tout, mais je vous signale que Rouletabille ne l'a pas été non plus ! À la fin de son enquête, il confie à Sainclair qu'il "connaît tout !". Suite à cette déclaration - très angoissante pour le lecteur - il avoue n'avoir découvert que les ... 3/4 de l'assassin. Il part donc en Amérique pour trouver son quart manquant et revient en annoncant qu'il a enfin trouvé les deux moitiés de son coupable !

Oui, certes, Rouletabille est un limier surdoué de l'enquête, mais je crains que l'arithmétique ne soit pas son point fort.

La façon dont Rouletabille éclaircit le mystère dans le tribunal est impressionnante. De plus, il révèle un caractere plus comique et humoristique qu'il ne laissait pas "troubler" son enquête pendant le reste du livre.
Cependant, j'ai trois questions auxquelles soit je n'ai quasiment pas eu de réponse, soit Rouletabille a été une fois de plus beaucoup trop logique pour que je le comprenne. On peut toujours supposer que j' étais tellement embrouillée par l'intrigue que je n'ai même pas réussi à comprendre son élucidation - et voici un de mes moyens détournes pour avouer que je n'ai peut-être rien compris au livre !
Mais je ne vais pas exposer mes problematiques car je crois être la seule parmi le groupe qui connaît déjà l'assassin. Je n'ai pas envie de gâcher le suspens pour mes camarades en leur faisant comprendre qui est le coupable à travers mes questions.

On a déjà prévu de regarder ensemble l'adaptation cinématographique du Mystere de la chambre jaune , je pense donc partager mon avis sur le livre lors de notre rencontre.

Dans tous les cas, Le Mystere de la chambre jaune fait maintenant partie de ma liste de livres "à lire, à relire, et à aimer toujours autant ".

À plus,

caro coincoin :)

23 avril 2006

II/ Réunion au Q.G.

Le chemin du retour nous parut très long. Shérin et moi étions toujours choqués par ce que nous avions découvert dans ce vieux manoir perdu dans la forêt. Caro coincoin et Clio ne savaient toujours pas ce que nous y avions vu, et je pense que nous ne pourrons pas leur avouer de si tôt.
Lorsque nous fûmes arrivés, personne n’était à la maison, et bien évidemment la porte d’entrée était fermée. Nous allâmes donc dans la cabane que nous avions construite dans une sorte de baobab pour jouer lorsque nous étions enfants et qui maintenant était devenue notre Q.G.
Pour y accéder, il fallait monter une échelle en corde que nous avions réparée depuis peu. La cabane était toujours en bon état, pas de fuite dans le toît. Elle était plutôt grande : 4 x 6 x 1,70 mètres. Je ne pouvais plus me tenir droit à l’intérieur, mais les filles si. Il y avait deux pièces, l’une était la salle principale avec deux petites fenêtres qui donnaient sur le jardin, la porte, une table autour de laquelle était installés quatre fauteuils. Nous avions aussi un petit garde-manger que nous remplissions chaque fois que nous venions, car nous le vidions chaque fois que nous repartions. Il y avait aussi une trousse à pharmacie en cas de besoin. L’autre était une petite chambre d’une personne contenant un lit et une petite table de nuit. Nous avions mis de la moquette par terre, pour que l’on puisse marcher pieds nus ; enfin c’était vraiment une cabane de luxe.
Nous nous mîmes à table afin de débattre sur les différentes raisons du suicide de cet homme. Nous leurs dîmes donc ce que nous avions vu à l’intérieur de cette demeure. Caro coincoin fut effrayée et décida d’aller avertir la police, mais nous lui avions aussi proposé de mener nous notre petite enquête.
La première chose à faire était de lire ce livre, mais nous décidâmes de faire un point tout le dix chapitres. Nous nous rencontrâmes donc quinze jours plus tard, dans notre fameux QG. Voici les quelques informations que nous en avions tirées :

Caro coincoin :

  • Le héros principal est un jeune reporter doué d’une capacité de déduction étonnante, et d’ailleurs difficile à suivre lors de son investigation.
  • Le narrateur, Sainclair, avocat puis photographe, est son ami de toujours et son confident. C’est à travers ses yeux et ses oreilles qu’il nous narre l’histoire.


Lewis :

  • Un crime : tentative d’assassinat contre la personne de Mathilde Stangerson, la fille du célèbre physicien Pr. Stangerson.
  • Un assassin introuvable, sur les lieux du crime, et qui ne peut s’être échappé sans susciter l’attention des témoins.
  • Une scène de crime impossible, une chambre close de l’intérieur et de l’extérieur, sans issues.


Clio :


Après quelles que recherches dans différents livres de français, j’ai pu obtenir ces informations :

  • Tout d’abord, les personnages que l’on retrouve d’après Edgard Poe : le jeune reporter Rouletabille est le héros principal. Il a une capacité de déduction sans pareille et un esprit logique inégalé. On le découvrit lors qu’il avait 16 ans et qu’il avait retrouvé le pied gauche manquant au crime de la femme découpée de la rue Oberkampf, celui que personne n’arrivait à trouver, mêmes les plus grands détectives.
  • Il rencontra un avocat jeune, mais plus âgé que lui, au café du Barreau, nommé Sainclair, qui devint son confident. À l’image du confident créé par Edgar Poe, Sainclair est à la fois le narrateur te le personnage auquel on s’identifie car il est naïf et ne comprend pas comment Rouletabille fonctionne. Il sera nos yeux tout au long de cette aventure, car il est dans chacune des interventions de Rouletabille lors de son enquête.
  • Le roman de Gaston Leroux, Le Mystère de la chambre jaune, est donc un roman policier à énigme, d’après les informations que j’ai recueillies.

Allergico :

Ce n’est pas totalement en rapport avec le livre, mais plutôt avec l’homme : le POURQUOI ? que le pendu a inscrit en rouge, est-ce vraiment la question que l’on doit se poser ? Ne serait-ce pas plutôt COMMENT ? que notre homme aurait dû se poser, comment le tueur est- il sorti de la chambre jaune ?… Donc nous allons porter toute notre attention sur ce POURQUOI au fil de notre enquête.

21 avril 2006

This is a... logic brainwash

Il est exactement 13 heures 31 et cela doit faire plus de deux heures et quelque que je me martyrise avec Le Mystère de la chambre jaune. J'ai arrêté ma lecture presque involontairement et uniquement pour réaliser cet article. La lecture des chapitres avant ma "pause forcée" m'a plus qu' énervée, et je compte préciser le pourquoi plus tard, sinon dans un prochain sujet. Si le titre de mon premier texte fut "lectrice désespérée", bah je ne vois pas comment autrement expliquer mon angoisse par un titre cette fois-ci.

Détendons-nous donc et prenons les choses "par le bon bout de la raison" (et comme cette phrase me vient spontanément, je me rends compte que malgré moi je commence à raisonner à la Rouletabille, et je trouve enfin le titre à mettre pour cet article).

Dans mon carnet de notes, j' ai noté que "ce n'est pas que l'intrigue, mais aussi la personnalit" des h"ros qui rend le livre impossible à suivre sans galérer." Je faisais bien sûr allusion à mon cher Rouletabille (principalement), qui ne cesse de m'exaspérer à chaque chapitre. J'ai tout autant marqué le passage des deux extraits à citer suivants - qui illustrent d'après moi parfaitement mon "constat" précédent.
Au chapitre 14, Sainclair raconte :

"Il faut, me dit Rouletabille, que je vous conduise sur les lieux pour que vous puissiez comprendre ou plutôt pour que vous soyez persuadé qu'il est impossible de comprendre."

!
Mais attendez, lisez aussi celui-ci :
"Et encore l'hypothèse qui, maintenant, s'élève du fond de mon moi est-elle si absurde, celle-là, que je préfère presque les ténèbres de l'inexplicable."

Bien que Rouletabille ne veut guère "impressionner" Sainclair, mais au contraire lui "exliquer", je crains que s'il continue à préférer ces ténèbres de l'inexplicable moi je serai loin de m'en sortir avec ce livre.
Malheureusement pour moi, Sainclair donne "la parole" à Rouletabille du chapitre 15 au chapitre 19. C'est-a-dire que j'ai dû suivre l'enquête à travers la narration de ce dément de Rouletabille pendant 4 chapitres entiers ! (et je vous assure que ceci a été ex-té-nu-ant !) Dans un moment où l'action fut très intense, Rouletabille fige sa narration : il me livre alors à un long récit d'anticipation et d'hypothèses soûlantes et j'ose même dire inutiles qui n'a fait que m'embrouiller encore plus que je ne l'étais déjà. Au chapitre 15, Rouletabille délibère : "Ah ! Voir et savoir, sans troubler le silence !" Moi, je dis : "Voir et savoir, sans troubler le lecteur !"

Pour mieux vous faire comprendre, moi, je suis du "vite fait, bien fait", et c'est peut-être pour cela que je ne lis pas de romans policiers, et que j'ai du mal avec ce Rouletabille qui contredit mon idéologie !

Au chapitre 19, Sainclair raconte :
"[...] et je comprenais, à la joie qu'il prenait à manipuler les verres de presbyte, que ceux-ci devaient constituer une de ces "marques sensibles destinées à entrer dans le cercle tracé par le bon bout de sa raison."
On a encore l'exemple d'une des nombreuses expressions "compliquées" qu'utilise Rouletabille et qui deviennent incompréhensibles au cas où l'on a pas suivi et surtout compris l'enquête ligne par ligne.
Pour moi, Le Mystère de la chambre jaune est un des romans où l'on ne peut, où l'on n'a pas le droit de tricher et des sauter des pages. C'est comme si Rouletabille nous l'interdit et nous avertit tout au long du recit - on finit par avoir presque peur de tricher et de s'opposer à lui.

Au chapitre 19, Sainclair commente :
"Cette facon bizarre, unique, qu'il avait de s'exprimer en usant de termes merveilleusement adéquats à sa pensée ne me surprenait plus ; mais souvent il fallait connaître sa pensée pour comprendre les termes et ce n'était point toujours facile de pénêtrer la pensée de Joseph Rouletabille. "

Sainclair a comme besoin de "défendre", d'expliquer au lecteur le surnaturel de Rouletabille. Il n'est donc point sûr que le lecteur puisse s'en sortir avec lui et le comprendre. La façon de penser de Sainclair est elle-même contraire à celle de son ami - il a comme besoin de s'expliquer d'abord à lui-même puis ensuite, secondairement et presque indirectement, au lecteur, puisqu'il craint que celui-ci raisonne comme lui, c'est-à-dire comme une "savate" (d'après Rouletabille).

Ce génie de l'enquête est tellement insupportablement logique que même le narrateur a besoin de faire des pauses pour "se remettre les idées en place".

Et tout cela finit par être bien compliqué...

Je me relis, et je peux conclure qu'apparemment, ce pauvre Rouletabille, je ne l'ai pas tellement en sympathie. Il est beaucoup trop sûr et logique pour moi. Je crois même qu'il est le héros le plus bizarre et difficile que j'ai jamais rencontré dans un roman.

On peut être sûr que ce livre ne me laissera pas tranquille avant que je ne l'aie fini.

Cependant je pense que je continuerai à subir ce... logic brainwash à la Rouletabille.
À plus,
caro coincoin ;0

13 avril 2006

Enfin tous les quatre !

Nous voilà enfin tous les quatre reunis pour une nouvelle aventure ! On a pensé rassembler nos idées et nos opinions sur Le Mystère de la chambre jaune.
Jusqu'à présent aucun de nous quatre ne sait qui est l'assassin.
Ca va sonner et on doit partir.
Gros bizzoux.
L'équipe.

07 avril 2006

Le Mystère de... Sherin

Un crime, un assassin, une fille à moitié assommée et... un jeune reporter chargé d'élucider le mystère surnommé Rouletabille... La "chambre jaune", énigme à plusieurs facettes, suscite l'attention du lecteur, avec la narration aux accents chevaleresques. Des fenêtres fermées à verroux, à l 'intérieur et à l' extérieur, des traces de pas dans la terre, une trace de main ensanglantée sur le mur, font partie des preuves de la présence d'un assassin dans Le Mystère de la chambre jaune. La question posée par les médecins, les avocats, les détectives et enfin par notre jeune reporter est :
Comment l'assassin a-t-il fait, pour pénêtrer et sortir d'une pièce fermée à l'intérieur et à l'extérieur ?
Le narrateur, Sainclair, témoin de l 'effort et du travail dur et scrupuleux de Rouletabille, éprouve, malgré lui, des sentiments de peur et d'impatience pour la découverte de l' assassin à travers sa narration. L'auteur du Mystère de la chambre jaune ne se contente pas seulement de raconter les faits tels qu'ils sont, mais permet au lecteur de reconstituer l'histoire à sa guise et selon sa propre imagination. Cette liberté individuelle que nous donne l'auteur est parfois interrompue par le vrai cours de l'action. L'histoire tient le lecteur en haleine, non seulement durant le déroulement de l'action, mais aussi pendant la découverte. Le lecteur participe activement à l'histoire, de telle façon que ce dernier se croit complice du héros sans avoir vraiment fait grand chose. En conclusion, il s'agit d'une oeuvre originale et surprenante qui fait réfléchir le lecteur énormément. On s' attend déjà à beaucoup de choses, lorsque on n'est encore qu'au sixième chapitre...
Lewis

05 avril 2006

Lectrice "désespérée" !

Je n'en suis toujours qu'au dixième chapitre du Mystère de la chambre jaune, mais je me sens déjà désespérée. Pourquoi désespérée? Parce que je n'arrête pas de me creuser la tête dans l'espoir de trouver " la clef du mystère " avant d'arriver à la dernière page du roman. Le Mystere de la chambre jaune est un des romans policiers qui vous tiennent à bout de souffle. Personnellement, je ne crois pas que ceci est dû seulement à l'athmosphere pesante créée par une intrigue presque surnaturelle, mais aussi à l'alternance continue des points de vue que le lecteur est amené à suivre.

Je m'explique. Je fais partie des lectrices qui s'attachent à la personnalité du héros dans les livres. J'essaie de le comprendre, de le tâter, de suivre l'action à travers lui.

Or, du coup, je me retrouve avec deux héros :

  • Rouletabille, jeune reporter de 18 ans et talentueux enquêteur, grâce auquel j'espère trouver bientôt la solution de l'intrigue - ainsi qu'une fin à mon martyre de lectrice !

et...

  • Sainclair, avocat et compagnon fidèle de Rouletabille, qui joue ici le rôle du narrateur.

Bien que Sainclair précisa au debut de sa narration qu'il "ne fai[t] que transcrire des faits, sans y avoir en tout ceci aucun amour propre d'auteur" (chapitre 1), on obtient un mélange de points de vue puisque Sainclair connaît déjà toute l'histoire et les personnages, mais veut cependant rapporter les faits le plus généralement - voire abstraitement - possible.

De son cote, Rouletabille fait preuve d'un véritable génie de l'enquête. J'avoue que ses descriptions par Sainclair m'étonnent parfois, mais font même "prendre des distances" par rapport à la personnalité inhabituelle et assez excentrique de ce jeune policier. [Il s'amuse lors de l'enquête, l'examen du lieu du crime est pour lui un jeu, qui le fait bien rigoler. Son changement soudain d'humeur rappelle un cyclothymique. Au chapitre 7, il est comparé à "une admirable bête de chasse sur la piste de quelque surprenant gibier."]

Voici donc ma problématique : comment suis-je supposée garder mon sang froid jusqu'à l'élucidation de l'intrigue, en devant en même temps passer toutes les trois secondes d'un point de vue "panoramique" à un point de vue de "dement" ?

Bref, j'aimerais conclure par un extrait tiré du chapitre 7, que j'ai trouve... intriguant !

"Ainsi, à quatre pattes, il s'en fut (Rouletabille) aux quatre coins de la pièce, reniflant tout, faisant le tour de tout, de tout ce que nous voyions, ce qui était peu de chose, et de tout ce que nous ne voyions pas et qui était, paraît-il, immense."

À plus.

caro coincoin