04 juin 2006

Synthese générale : partie I

PARTIE I : le roman policier à travers le livre de Gaston Leroux

D’après Allan Edgar Poe, Le Mystère de la chambre jaune est une oeuvre qui fait partie des romans a énigme.

Dans ce roman on retrouve la logique qui caractérise le personnage principal. Cela produit un effet de rationalisme.
L’ atmosphère dominante dans le roman, celle du mystère et du suspens, est une caractéristique des romans policiers à énigme. Ceci interroge le lecteur.

Malgré le fait que cette œuvre n’appartient pas au style du roman noir, la plupart des évènements importants se déroulent dans le noir. C’est-à-dire le soir, ce qui rappelle l’atmosphère morbide du roman noir.

On revient sur le personnage principal, Rouletabille, qui est suivi par un confident, ici son ami Sainclair, qui adopte aussi le rôle du narrateur dans le livre. Dans un roman policier a énigme, le parti pris dans le point de vue dans l'histoire, est soit celui de l’ enquêteur (personnage principal), soit celui de son confident. Dans notre cas, le point de vue adopté est celui de Sainclair.

Ce qui caractérise aussi le roman est le respect de l’ordre chronologique des évènements. L’auteur incite le lecteur à reconstituer l’histoire en lui livrant certains éléments suivant cet ordre.

Dans ce roman, on constate que l’évènement tragique qui met en place une intrigue est la tentative d’assassinat de Mlle Stangerson.

Synthèse générale - Conclusion

Après avoir fait le point sur le roman policier et son adaptation cinématographique, nous illustrons cette synthèse en exposant notre opinion en tant que groupe. Il est évident que chacun de nous soutient une thèse différente, mais il ya quand même des points sur lesquels nous avons tous été du même avis.
La lecture du livre du Mystère de la chambre jaune est une expérience à revivre. L'auteur ne se contente pas seulement de décrire les faits et la suite des événements. Il fait une étude minutieuse de chaque élément qui va suivre. Il incite le lecteur à reconstituer l'histoire à sa façon.
Le personnage principal, Rouletabille, est obsédé par la logique et la raison. Malgré son caractère excentrique et ironique, c'est un personnage qui joue un rôle très important dans l'histoire.
Le lecteur découvre l'histoire, suivant l'ordre chronologique des événements (comme on peut le voir aussi dans l'adaptation cinématographique du roman). C'est un roman qui suscite chez le lecteur l'effet d'attente et de surprise. Le metteur en scène de l'adapation cinématographique met en valeur certains points de l'histoire que le livre ne met pas comme "la galerie inexplicable", ainsi que certains personnages comme Frédéric Larsan et Melle Stangerson.
Enfin, Le Mystère de la chambre jaune en tant que roman et adaptation cinématographique, nous a réellement marqués.
En conclusion, c' est un livre qui nous a plu, mais aussi fait réfléchir...

Partie II : l'adaptation cinématographique

Dans l'adaptation cinématographique du Mystère de la chambre jaune, on a observé une représentation plutôt bonne du livre de Gaston Leroux, malgré plusieurs différences. Cependant, il n'y aura jamais de véritable ressemblence entre le livre littéraire et son film. Le roman le plus adapté au cinéma est sans doute le roman policier, car il présente de nombreuses possibilités de changement, et il est attrayant par son grand nombre d'actions et de rebondissements.

En effet, le livre nous permet de construire le monde que nous lisons, grâce aux descriptions des lieux, objets, personnages, expressions de ceux-ci, les compléments de lieux, de temps sont aussi très importants pour situer l'espace et temps du récit. Notre représentation imaginaire dépend aussi du style d'écriture, qui nous donne des "ailes" pour nous évader dans le monde du livre, pour ne plus avoir aucunes connexions avec la réalité. Le livre est magique.

Par ailleurs, l'adaptation cinématographique du roman nous donne une fausse image de l'histoire : la vue d'images nous empêche de former le décors comme on l'imagine dans le livre, elle nous transforme notre façon de penser. Le film est construit selon le point de vue du réalisateur. C'est lui qui dicte les mouvements des personnages, le placement des décors, qui retranscrit les paroles des acteurs. Le film que l'on voit ensuite au cinéma est en fait l'imagination du réalisateur réadaptée à la réalité.

L'adaptation cinématographique du Mystère de la chambre jaune est plutôt en harmonie avec le roman policier de Gaston Leroux. Mais on peut noter quelques différences par rapport au livre:
  • l'action se passe aux alentours de 1920 et non pas 1890 ;
  • Rouletabille n'est pas le jeune Rouletabille de 18 ans, il en paraît 20-25 ans ;
  • Sainclair, ici plus jeune que Rouletabille, est devenu photographe ;
  • les Bernier reprennent également les personnages des Mathieu ;
  • l'Homme Vert est devenu un anien chef apache ;
  • la Bête du Bon Dieu, un chat dans le roman, est un dindon ;
  • le personnage d'Arthur William Rance n'apparaît pas dans le film ;
  • les épisodes de la galerie inexplicable et de la petite cour carrée sont espacés de quelques minutes au lieu de quelques jours.

Mis à part toutes ces divergences, ce film nous à tous plu malgré les interventions d'une de nos "compères", frustrée par le manque de fidélité.

La composition et les partis pris

Composition et partis pris de la mise en scène

Dans ce texte nous tenterons d’analyser la composition de l’adaptation cinématographique du roman policier Le Mystère de la chambre jaune parallèlement aux partis pris du metteur en scène.

L’histoire se déroule en 1892, dans le château du Glandier. Le metteur en scène nous fait vivre l’histoire à travers les yeux de Sinclair, le confident de Rouletabille. L’action commence dans le train allant vers le château du Glandier. Dans la première scène du film l’enquêteur Rouletabille et son confident Sinclair font la connaissance du juge d’instruction, M. de Marquet, et de son greffier. Cette scène est une scène d’exposition qui nous présente la personnalité de chaque personnage qui se révèlera plus tard dans l’histoire. Rouletabille, le héros de l’histoire, est un enquêteur, sûr de lui-même, prêt à persévérer pour arriver au bout de l’enquête. Sinclair est discret et à l’écoute de son ami. Alors que le juge d’instruction, M. Marquet, est un personnage passionné d’art dramatique, prêt à succomber au mystère de la chambre jaune sans le résoudre. Pareil pour son greffier M. Maleine.

La deuxième scène se déroule au château du Glandier. C’est là que Rouletabille et Sinclair rencontrent M. Robert Darzac, fiancé de Melle Stangerson. Le metteur en scène donne une grande importance à ce personnage mystérieux et inquiet à la fois. Il ne donne pas tous les éléments nécessaires pour faire connaître sa personnalité. A la surprise du spectateur Rouletabille prononce une phrase qui produit un effet sur M. Darzac, effet qui laise le spectateur dans son ignorance. Le metteur en scène fait apparaître Rouletabille comme une personne d’intelligence supérieure avec des connaissances très poussées pour son âge.

Arrivé sur le lieu de l’enquête Rouletabille rencontre le célèbre policier Frédéric Larsan, homme qui inspire le mystère et la sagesse. C’est la première et la dernière fois que Rouletabille, fier de lui-même, aura un tel sentiment pour quelqu’un.

Grâce au père Jacques, le domestique de la maison, Rouletabille pénètre dans la chambre jaune, lieu de la tentative d’assassinat de Melle Stangerson. Le spectateur éprouve ici un sentiment de suspense. Il est toujours surpris par le comportement de Rouletabille qui s’intéresse aux détails les moins importants, comme par exemple un cheveu blond, maculé de sang.

Le metteur en scène, par la suite, décrit la façon dont ce brillant policier, Frédéric Larsan, traite le mystère. Il met en valeur l’opposition créée entre Frédéric Larsan et Rouletabille sur l’identité du coupable. C’est une scène très importante qui montre le décalage entre l’opinion de Rouletabille et de Frédéric Larsan.

Vient enfin la première scène où Rouletabille a un suspect. Le suspect est le garde de la maison, le mystérieux «homme vert». Le spectateur s’identifie à Sinclair et se pose des questions comme s’il était lui-même dans le film.

Pour la première fois on a une explication pour la sortie de l’assassin de la chambre jaune, restée jusque là un mystère, puisque la chambre était fermée et verrouillée de l’intérieur et de l’extérieur. Larsan est convaincu que M. Stangerson a laissé l’assassin s’échapper à cause d’un secret affreux entre ce dernier et les Stangerson. Frédéric Larsan est convaincu que toutes les preuves mènent à l’accusation de M. Robert Darzac. Le metteur en scène montre l’obstination incompréhensible de M. Larsan à propos de la culpabilité de Darzac.

Suite à plusieurs événements produits, exemple « la galerie inexplicable » et le meurtre du garde, Rouletabille décide de partir en Amérique pour récupérer des éléments important qui méneront à la solution du mystère.

Et enfin nous arrivons à la dernière scène du film, la résolution du mystère. Suivant R l’assassin est…Frédéric Larsan, dont la vraie identité est l’escroc Ballemeyer. Cette révélation produit un effet de surprise et de sidération, non seulement aux personnages du film, mais aussi et surtout aux spectateurs. Derrière le crime se cachait la passion amoureuse de Frédéric Larsan pour Melle Stangerson. Celui-ci espérait regagner son amour en accusant Robert Darzac, son rival. Le metteur en scène met en valeur le caractère à double facette de Frédéric Larsan, qui surprend les spectateurs.

Rouletabille fait part à Sinclair de sa découverte en Amérique du secret de Melle Strangerson. Celle-ci a eu un enfant de Frédéric Larsan.

Tout le long du film le spectateur est incité à réfléchir pour reconstituer l’histoire. C’est une œuvre cinématographique qui interroge le spectateur.

Et pour la fin...

Ce projet a été très intéressant car ont a pu travailler en groupe. Le fait d'avoir un blog comme support de travail pour faire une comparaison entre un livre et son adaptation cinématographique était original. Le Mystère de la chambre jaune est un roman policier qui conduit le lecteur à être surpris par la découverte de l'auteur de la tentative de meurtre.

Personnellement, c'était le premier roman policier qui m'a laissé si stupéfaite à sa fin et cela m'a assez plu. Toutefois, je ne m'attendais pas à une telle adaptation cinématographique. Plusieurs éléments ne se trouvaient pas en parallèle avec le roman.

Les différences entre le roman et le film

Après l’étude de l’œuvre de Gaston Leroux Le Mystère de la chambre jaune, quelques différences ont été constatées lors de son adaptation cinématographique. Par la suite, je vous présenterai celles-ci.

Tout d’abord, il est question de la profession d’un des personnages de l’histoire, de Sainclair. Il est le narrateur, ami et confident du protagoniste. Dans le roman, il est avocat tandis que dans le film, il est photographe.

Un autre élément qui diffère est l’acquisition des armes utilisées par Rouletabille. Dans le roman, ce dernier écrit à Sainclair afin qu’il lui apporte des armes. Dans l’adaptation cinématographique, les armes sont obtenues différemment. Elles sont données par le garde de chasse du château. Les deux amis, très proches l’un à l’autre, sont allés rendre visite à cet homme grand et fort et lui ont demandé des revolvers pour pouvoir se défendre le soir même.

Ensuite, la couleur des cheveux de Mlle Stangerson est autre dans le livre que celle du film. Dans le premier cas, ils sont blonds et, dans le second, bruns. Ceci est constaté par la distinction remarquée lors de la comparaison du livre et du film. D’un côté, le narrateur présente Mlle Stangerson avec des cheveux blonds. De l’autre, cette dernière a les cheveux bruns même si lorsqu’on se trouve dans la chambre jaune, Rouletabille dit avoir trouvé un cheveu blond !

De plus, le garde de chasse de M. Stangerson parle l’espagnol et l’anglais dans le film, alors que dans l’ouvrage, il parle le français.
Enfin, un détail d’une importance moindre, mais néanmoins marrant et surprenant, concerne la bête du bon Dieu. Elle est présentée comme étant un chat par l’auteur du livre et un dindon par le réalisateur du film.

Synthèse générale

Introduction

Gaston Leroux, né en 1868 et mort en 1927, a écrit de nombreux romans policiers dont un des plus connus est Le Mystère de la chambre jaune écrit en 1907.
L’histoire se déroule en France, au château du Glandier, en 1892. Le personnage principal, jeune reporter du journal L’Époque, surnommé Rouletabille, est mené à élucider le "mystère de la chambre jaune". Mlle Stangerson, victime d’une tentative d'assassinat, se trouve à moitié assommée dans la chambre jaune, close de l’intérieur ainsi que de l’extérieur. Grâce à une suite d’événements et à l’enquête personnelle de Rouletabille, le mystère arrive à sa fin.
Nous allons analyser par la suite le roman policier à travers l’étude du livre de Gaston Leroux ainsi que son adaptation cinématographique.