04 juin 2006

Partie II : l'adaptation cinématographique

Dans l'adaptation cinématographique du Mystère de la chambre jaune, on a observé une représentation plutôt bonne du livre de Gaston Leroux, malgré plusieurs différences. Cependant, il n'y aura jamais de véritable ressemblence entre le livre littéraire et son film. Le roman le plus adapté au cinéma est sans doute le roman policier, car il présente de nombreuses possibilités de changement, et il est attrayant par son grand nombre d'actions et de rebondissements.

En effet, le livre nous permet de construire le monde que nous lisons, grâce aux descriptions des lieux, objets, personnages, expressions de ceux-ci, les compléments de lieux, de temps sont aussi très importants pour situer l'espace et temps du récit. Notre représentation imaginaire dépend aussi du style d'écriture, qui nous donne des "ailes" pour nous évader dans le monde du livre, pour ne plus avoir aucunes connexions avec la réalité. Le livre est magique.

Par ailleurs, l'adaptation cinématographique du roman nous donne une fausse image de l'histoire : la vue d'images nous empêche de former le décors comme on l'imagine dans le livre, elle nous transforme notre façon de penser. Le film est construit selon le point de vue du réalisateur. C'est lui qui dicte les mouvements des personnages, le placement des décors, qui retranscrit les paroles des acteurs. Le film que l'on voit ensuite au cinéma est en fait l'imagination du réalisateur réadaptée à la réalité.

L'adaptation cinématographique du Mystère de la chambre jaune est plutôt en harmonie avec le roman policier de Gaston Leroux. Mais on peut noter quelques différences par rapport au livre:
  • l'action se passe aux alentours de 1920 et non pas 1890 ;
  • Rouletabille n'est pas le jeune Rouletabille de 18 ans, il en paraît 20-25 ans ;
  • Sainclair, ici plus jeune que Rouletabille, est devenu photographe ;
  • les Bernier reprennent également les personnages des Mathieu ;
  • l'Homme Vert est devenu un anien chef apache ;
  • la Bête du Bon Dieu, un chat dans le roman, est un dindon ;
  • le personnage d'Arthur William Rance n'apparaît pas dans le film ;
  • les épisodes de la galerie inexplicable et de la petite cour carrée sont espacés de quelques minutes au lieu de quelques jours.

Mis à part toutes ces divergences, ce film nous à tous plu malgré les interventions d'une de nos "compères", frustrée par le manque de fidélité.

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