14 mai 2006

La composition du roman

Dans ce texte, je vous présenterai la composition et l’organisation du roman Le Mystère de la chambre jaune, écrit par Gaston Leroux :

L’auteur commence par nous présenter la situation initiale du roman, avec le lieu (au Glandier, sur Epinay-sur-Orge, en France), la date (1892), les personnages principaux (M. Stangerson, professeur de physique ; sa fille, Mlle Stangerson, dévouée à son père depuis quinze ans , Rouletabille, un journaliste d’une logique cartesienne , Sainclair, son ami et confident, etc.) et l’intrigue émouvante. L’auteur nous met dans l’atmosphère morbide et angoissante du roman.

Par la suite, l’auteur développe l’intrigue et plus précisément les différentes étapes de l’enquête menée par Rouletabille, et ses découvertes. L’auteur présente Rouletabille, jeune reporter âgé de 18 ans, qui épate le monde entier avec ses découvertes remarquables. Rouletabille inspecte, cherche et trouve, alors que son ami Sainclair, éternel confident, l’écoute, plein de respect. Sainclair incarne le lecteur naïf et réfléchi. Il essaye de trouver la clef du mystère, sachant au fond, qu’il doit céder ce rôle à Rouletabille. L’auteur présente les différentes étapes du récit sans suivre l’ordre chronologique des événements. Il décrit les événements qui suivent le crime de la chambre jaune. De cette façon, il incite le lecteur à comprendre, à chercher et à élucider le mystère avant que l’auteur « dépose la clef du mystère ». Le lecteur reconstitue peu à peu l’histoire, en essayant de récupérer les pièces manquantes. L’auteur lui donne l’impression d’être un vrai enquêteur.

Et enfin arrive le moment le plus attendu de l’histoire : la solution du mystère ! Les lecteurs ressentent la même émotion que le public présent lors du procès du Mystère de la Chambre Jaune. Rouletabille n’est pas un simple reporter. Il incarne l’intelligence, mais surtout et avant tout la « logique ». L’auteur suit l’exemple d’Edgar Poe, le père du roman policier. Il nous présente un enquêteur obsédé par la logique, par le « bon bout de la raison », comme le prétend M. Joseph Rouletabille.

Lors du procès du crime, l’auteur présente un Rouletabille plein d’humour. Ce gamin amuse le public dans une histoire qui, en soi, n’est que la révélation d’un amour non partagé, de menaces et de peur. L’aisance de Rouletabille, sa facilité d’élucider ce mystère qui a préoccupé tant de brillants policiers, reste un mystère pour nous, les lecteurs. Comme dans le développement, Rouletabille commence par la « fin » et laisse « le début » pour la fin. Il se met à expliquer l’assassinat du garde, le phénomène de la « galerie inexplicable » et termine, enfin, par «le mystère de la chambre jaune ». Les preuves irréfutables que l’auteur fait apparaître peu à peu (les absences de Darzac expliquées par les rendez-vous que lui donne Ballmeyer, la précision avec laquelle il décrit les différentes phases de l’attentat, etc.) et le passé révélateur de Mlle Stangerson, sont des éléments indispensables dans l’histoire, pour faire comprendre au lecteur qu’il ne s’agit pas d’un simple mystère. L’auteur sait que chaque personnage cache quelque chose. Au cours de l’histoire il nous laisse découvrir peu à peu ces secrets qui nous permettent de mieux comprendre l’histoire. Livre impressionnant et mystérieux livre-nous ton secret ! Ô livre sacré !

Lewis
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