Quelques jours après notre réunion, j'avais appelé les filles pour leurs proposer de faire une fiche sur le roman. Ce que nous devions y mettre était le contexte du roman, les personnages, le résumé et la composition du roman et les analyses des trois scènes les plus importantes du roman. Mais avant cela, nous décidâmes de voir tous ensemble l'adaptation cinématographique du roman de Gaston Leroux. De ce fait, je les ai invitées chez moi le jeudi, à 13h.
Bien évidemment, elles sont arrivées une demi-heure plus tard, parce qu'elles se sont perdues dans mon quartier. Je leur ai donc fait visiter la maison, tout en percevant leur admiration, puis je les ai présentées à ma famille et à mon petit frère, - elles n'ont eu d'yeux que pour lui - (d'ailleurs, je ne les réinviterais que lorsqu'il ne sera pas là !!) , enfin, on a pu déjeuner.
Nous avons ensuite regardé le film du Mystère de la chambre jaune et, malgré les nombreuses interventions de caro coincoin, nous avons réussi à le finir. Bien évidemment, nous avons constaté de nombreuses différences par rapport au livre de Gaston Leroux, mais ceci est une autre histoire...
Après un cours débriefing dans ma chambre, nous nous sommes répartis le travail pour la fiche : caro coincoin, la fana des analyses, a donc voulu prendre les trois analyses détaillées de trois scènes importantes ; Clio s'occupe des personnages du roman, Lewis du résumé, et enfin, pour moi, le contexte du roman. Après quelques adieux rapides, elles sont parties et nous ne nous reverrons qu'à la rentrée, bouhouhou !!!
Pour ma part, le contexte du roman c'est : où ? quand ? et tout ça avec des détails ! Or il n'y en a pas des masses !
Tout d'abord, l'action se passe dans la résidence du château du Glandier, localisé sur la lisière de la forêt de Sainte-Geneviève, au-dessus d'Epinay-sur-Orge (Essonne, France) dans la campagne et où aucune autre propriété ne le dérange. Le vieux donjon se reliait à la partie du bâtiment entièrement refaite sous Louis XIV par un autre corps de bâtiment moderne, style Viollet-le-Duc, où se trouvait l’entrée principale. Un étang était localisé sur le côté Est de la demeure.
Il y a d'abord le crime de la chambre Jaune qui se trouve dans un petit pavillon près de la campagne, en bordure du terrain de la propriété. Ce splendide château appartient au docteur Stangerson et à sa fille : ils y vivent avec leur ami de famille Arthur W. Rance, garde-chasse, dit l'homme vert, M. et Mme Bernier qui sont les concierges, la bête-à-bon-Dieu, et Robert Darzac, le fiancé de Matilde Stangerson.
D'autre part, selon Sainclair, le crime a lieu dans la nuit du 25 octobre 1892, puis deux jours après se déroule la tentative d'assassinat de mademoiselle Stangerson, dans sa chambre. Cependant, la véritable année de l'action est 1903. Nous n'avons pas d'autres renseignements concernant le temps, si ce n'est que le ciel était assez dégagé.
Petite modification de dernière minute, après relecture, l'enquête se déroule jusqu"au début du mois de novembre (le 5 je pense) puis reprise après le voyage de Rouletabille en Amérique, le 15 janvier au tribunal.
Mais le contexe d'une oeuvre ne va jamais sans biographie et bibliographie de l'auteur :
I/Son enfance
Gaston Leroux est né le 6 mai 1868 à Paris où il passe ses douze premières années. Puis, à partir d'octobre 1880, il est pensionnaire au collège d'Eu en Seine-Maritime, où il a pour compagnon de jeux Philippe d'Orléans, le fils du prétendant au trône de France. C'est aussi dans ce collège que le héros du Mystère de la chambre jaune fera ses études. Le 29 juillet 1886, il obtient son baccalauréat de lettres avec la mention bien, puis il s'installe à Paris en octobre et il s'inscrit à la faculté de droit. Il reçoit par ailleurs sa licence le 30 octobre 1889.
II/Ses débuts en temps que journaliste
Il exerce la métier d'avocat stagiaire pendant 3 ans, jusqu'en 1893. Il rédige un compte-rendu du procès de l'anarchiste Auguste Vaillant en 1894, ce qui lui vaut une offre de collaboration au journal Le Matin. Il publie ensuite, dans le jounal Le Matin, le compte-rendu de la condamnation à mort d'Emile Henry, enfin il suit le procès de Caserio, l'assassin anarchiste du président de la Républic Sadi Carnot, aux assises du Rhône. Il assiste encore au procès de l'affaire qui a fait grand bruit en France en 1899, celle qui concerne Albert Dreyfus. Il devient grand reporter du Matin en 1901.
III/Ses voyages
Il publie tout d'abord un article où il s'oppose à la peine de mort. Il est nommé chevalier de la légion d'honneur le 26 janvier 1902 pour services distingués dans la presse en tant que rédacteur depuis 1887 dans les journaux Le Lutèce, Le Paris, L'Echos de Paris et Le Matin.
Il fait de nombreux reportages dans différents pays (l'Italie, le Pôle Sud, à Madère, à Port-Saïd, Italie, Russie, Paris, Maroc, Russie, Rome, puis retour en France) et notamment en Suisse où il rencontre Jeanne Cayette, qu'il aura pour maîtresse parce que sa femme, Marie Lefranc, refuse de divorcer. Lors de son voyage en Russie en fevrier 1905 avec Jeanne, celle-ci met au monde un enfant nommé André-Gaston, aussi surnommé Miki.
IV/ La conversion de l'écrivain
Le 26 janvier 1907, brouillé avec le directeur du Matin, il se consacre à son roman Le Mystère de la Chambre Jaune, qu'il publie dans le supplément littéraire L'Illustration puis aux éditions Pierre Lafitte un an plus tard. C'est le premier roman des aventures extraordinaires de Joseph Boitabille, qui deviendra plus tard, après protestation d'un auteur anonyme, Rouletabille. Le 30 juin, sa fille Madeleine naît.
En février 1910, Gaston Leroux publie Le Fantôme de l'Opéra, son plus célèbre roman.
Le 17 décembre 1911, L'Homme qui a vu le diable connaît un grand succès, alors que l'adaptation du Mystère de la Chambre Jaune au théâtre l'année suivante n'est qu'un demi-succès.
Le 7 avril 1913, Gaston Leroux fait paraître les débuts de Chéri-Bibi, son personnage le plus célèbre après Rouletabille.
En 1917, Gaston Leroux se marie avec Jeanne Cayette, sa première femme ayant enfin acceptée de divorcer.
En décembre 1923, dernière parution de ses romans aux éditions Lafitte avec Tue-la-Mort. Les prochaines éditions seront Taillandier, Gallimard et Baudinière.
Enfin, en 1927, le 15 avril à Nice, Gaston Leroux meurt, au lendemain d'une intervention chirurgicale, suite à une crise d'urémie.
V/Après la mort de Gaston Leroux
Les éditions Jeanne Gaston Leroux publient, en 1928, toutes les oeuvres de Gaston, à commencer par L'Agonie de la Russie Blanche.
Jeanne Cayette meurt un an après le décès de son mari, à Nice.
En 1970, le 18 mars, Miki, le fils de Gaston Leroux meurt à Paris.
Le 1er avril 1977 est fondé le cercle Gaston Leroux par Pierre Lépine, gendre de Gaston, qui meurt en 1981.
Madeleine Lépine-Leroux décède le 25 mai 1984.
1 commentaire:
Je voudrais en savoir plus sur le contexte de rédaction et de publication de l'oeuvre...
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